Développement de l'enfant

5 choses que vous ne savez peut-être pas sur les bébés prématurés

Une journée internationale consacrée aux bébés prématurés, dits « prémas » ou encore « prémats » dans le langage courant. Pourquoi pas ? Si cela permet d’apporter des infos utiles aux parents, on est toujours preneur. Et justement, figurez-vous qu’il existe pas mal de données que vous ne connaissiez pas forcément.

► Les conséquences d’une vie stressante ?

Le phénomène des bébés prématurés résulterait d’un stress parental. Vous allez l’entendre et le lire souvent à l’occasion de cette journée consacrée aux prémas, puisque c’est un peu l'info de la journée. C’est vrai, mais incomplet. Nous nous sommes rendus à un colloque organisé par le Conseil des femmes francophones de Belgique sur les prématurés, le 13 novembre dernier. Trois autres facteurs sont à surveiller : l'hygiène alimentaire, les grossesses multiples, les maladies fœtales. Attention donc à la santé de la maman.

► Le peau-à-peau

Dit aussi la méthode kangourou. Les bienfaits ? Échange, chaleur, proximité. Ce fameux « peau-à-peau » est de plus en plus proposé dans les services de néonatalogie. Son principe ? Porter les bébés prématurés directement contre la peau de la maman et celle du papa. L’objectif ? Favoriser le lien parent/enfant et recréer le rapport rompu par une naissance trop pressée. L’idée est donc de diminuer le stress du bébé, de la maman, leurs douleurs et bien sûr favoriser la lactation de la maman. Ce que le personnel du lactarium du CHR de la Citadelle confirme : « Nous suivons des formations à ce propos. Nous allons même plus loin et nous conseillons aux mères de prémas de tirer leur lait avec un vêtement qui porte l’odeur de l’enfant, voire devant une photo de lui, etc. »

► Pénurie d'or blanc

Le lait maternel justement, parlons-en. Toutes les mamans de prématurés ne peuvent pas allaiter leurs bébés. « Le lait maternel est précieux, nous le donnons comme un médicament, sur prescription d’un pédiatre », explique le CHR de la Citadelle de Liège. Ce fameux or blanc pour nouveau-né peut se faire rare. « Pour l'heure, les réserves sont faibles. Il y a beaucoup de prémas chez nous et on est juste-juste ». C'est pourquoi le lactarium du CHR Liégeois lance un appel aux dons de lait (voir encadré). Toute jeune maman en bonne santé qui allaite son nouveau-né peut offrir son surplus de lait afin d'en permettre la redistribution à des enfants malades ou prématurés.

► Les prémas ont besoin de leurs parents

Aussi évident que cela puisse paraître, les spécialistes de terrain au moment du colloque sur les enfants prématurés ont insisté sur ce point. Le fil rouge de cette réunion portait sur le fait de sensibiliser le monde médical et la société dans son ensemble à cette problématique. « Ils ont besoin de leurs parents, comme leurs parents ont besoin d'être près d'eux ». Rien ne vaut la voix d’un papa ou la chaleur d’une maman pour apaiser un bébé. Là encore, inutile de vanter les bienfaits de la proximité de ses parents pour un bébé et vice versa.

► L’âge fictif

Point auquel on ne pense pas toujours : l’âge d’un prémat ?  Question complexe. Sur quoi se base-t-on : son âge de naissance officiel ou sur celui qu’il aurait eu s'il était né à terme ? Voilà pourquoi quelques médecins proposent de prendre en compte les semaines ou les mois qui manquent au bébé pour mieux accompagner son développement. On évite ainsi les remarques stupides et anxiogènes du type : « Rah, il a 3 mois, mais il ne suit toujours pas le regard ». On parle donc d’âge fictif qui s’arrête à 24 mois. Puis, on repart sur son année civile après cette période. Parents inquiets qui nous lisez et qui avez un bébé dans cette situation, rassurez-vous. L’un des auteurs de ces quelques lignes est lui-même un grand prématuré de plusieurs mois et n’a souffert d’aucune défection. Ou presque pas !



E. W. et Y.-M. V.-L.

EN SAVOIR +

► Né trop tôt, par Anne Pardou, avec l’auteur-compositeur-interprète Christian Merveille et l’illustrateur Josse Goffin (Mijade).

 ►  Pour les plus grands (8-11 ans) : Un si petit petit frère, par Marie-Sophie Vermot et Florent Silloray (Milan Poche - coll. Cadet).

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