Société

Mais qu’attendent les familles des futur.e.s élu.e.s ? La question a été posée aux principales intéressées, il y a quelques jours, par Le Ligueur. Que ce soit via Facebook ou par mail, les premières réponses mettent l’accent sur l’école, sur l’aide financière pour les familles fragilisées, mais surtout sur un vrai travail de fond sur la conciliation entre la vie professionnelle et la vie privée. Vos avis, nous les attendons encore, afin de nous inspirer pour le Ligueur qui sortira le 15 mai prochain.
« Un congé de maternité plus long et des congés parentaux qui soient réellement accessibles financièrement ». Voilà ce qui vient en premier à l’esprit de Marie-Aline lorsqu’il s’agit de partager ses idées avec ceux et celles qui siègeront au sein du gouvernement et des assemblées après le scrutin du 26 mai prochain. Ce temps libre à consacrer à leurs enfants, les parents y tiennent et veulent le renforcer. Delphine, par exemple, dénonce un des effets pervers de la législation en cours, cette clause « qui enlève les périodes de maladie prises dans le dernier mois de grossesse ». Cette disposition est « vraiment injuste » insiste une autre Delphine « il faut supprimer la perte de congés maternité en cas de problèmes de santé ».
"Il faut une législation précise sur la conciliation vie privée et vie professionnelle " - Larry
En ce qui concerne les congés parentaux, Jessica conseille d’aller chercher de l’inspiration en Allemagne et dans les pays nordiques. Delphine, elle, vient avec du concret : « une harmonisation du congé de paternité avec celui de maternité, voire une extension des deux, toujours sur le même délai ». Quant à Larry, elle réclame « une législation précise sur la conciliation vie privée et vie professionnelle » trop floue à son sens.
Des idées, les lecteurs et lectrices des médias du Ligueur n’en manquent pas. Ainsi Nathalie n’hésite pas à pousser la réflexion beaucoup plus loin, défendant une réduction globale du temps de travail, pour faciliter la conciliation entre le boulot et la maison. « Pour moi, réduire son temps de travail ne permet pas seulement de passer davantage de temps avec ses enfants, mais permet de passer à une autre mobilité, d'acheter davantage local (plusieurs chapelles au lieu d'une), de manger plus sainement (prendre le temps de cuisiner), de réduire le risque de burn-out parental, d'augmenter le bien-être, de s'engager bénévolement dans un projet qui vous tient à coeur (soutien à l'école, cohésion sociale au sein du quartier) ».
"Il faut défendre une société enfants admis" - Delphine
Parmi les messages, quelques bouteilles à la mer, comme celle d’Alex, devenue le temps d’un message, porte-parole des familles monoparentales qui ont du mal à joindre les deux bouts. « Si j’en crois les statistiques, par rapport à mon salaire, pour un ménage de trois personnes, je suis juste à la limite du seuil de pauvreté ». Pour Cécile, il faut « simplement défendre le fait qu’une mère seule puisse être reconnue en tant que telle » et dans la foulée elle insiste sur le besoin de « promouvoir les emplois à horaires fixe et non des emplois précaires ou des horaires à pauses assortis de salaire de misère qui sont trop compliqués à gérer avec des enfants. »
Autre axe majeur, le soutien aux activités extrascolaires au sein même des écoles. Pour Delphine, il faut défendre une société « enfant admis » en repensant les rythmes scolaires et professionnels en toute cohérence. Pour elle aussi, il faut favoriser « un accueil extra-scolaire large et adapté aux revenus ». Nathalie souscrit et étoffe cette idée. Selon elle, développer l'aide aux écoles souhaitant organiser des activités extra-scolaires « permettrait d'éviter aux parents de passer leur temps à faire le taxi, permettrait de faire du sport sans avoir nécessairement deux entrainements et un match par semaine si vous voyez ce que je veux dire :-). »