
C’est promis : la rentrée se fera de manière détendue. Plus facile à dire qu’à faire et vous vous sentez déjà tout crispé à l’idée des mille et une choses à boucler d’ici la mi-septembre. Pour tenir votre promesse, voici des suggestions, des bonnes idées aussi pour vous aider à vaincre tout mauvais stress.
3-5 ans
Quelques larmes et puis…
C’est peut-être son tout premier jour d’école. La toute première fois pour lui et pour vous. Mais même si c’est sa deuxième ou troisième rentrée scolaire, le premier jour de classe a souvent le petit goût amer de la séparation. Chez l’enfant, bien sûr, même s’il se console rapidement dès que vous avez tourné les talons. Mais chez vous également. Curieusement, la crainte (mais de quoi ?) vous taraude parfois bien plus que votre môme qui, comme une éponge, absorbe en silence votre stress. Toutes les « Madame Aline » ou « Monsieur Julien » vous le diront : les larmes sont séchées en général au bout de trois quarts d’heure. Encore un petit effort pour passer le cap du 2e jour (le plus difficile, parce que la réalité lui tombe sur le nez) et la mise en place des rituels et des activités qui découpent la journée sont autant de rendez-vous qui vont rassurer votre jeune écolier. Prêts à partir ? Donnez-lui son doudou et confiez-lui plein de câlins qu’il gardera précieusement dans ces petites mains ou dans sa poche… Ça aide pour passer la journée. Et surtout ne tentez pas de vous échapper sur la pointe des pieds. Dites-lui que vous partez, même si ça le fait pleurer. Mieux vaut que les choses soient claires dans sa tête qu’imaginer que vous êtes toujours là.
La sieste : pas si fichue !
D’après vos informations glanées auprès de la surveillante, votre petit refuserait la sieste tout de go. Mais que refuse-t-il au juste ? Dormir ? S’il a 4 ans et plus, rien d’étonnant à cela. S’allonger déjà, reposer son corps (la position assise n’est pas la plus naturelle chez l’homo sapiens, elle tasse les vertèbres et contracte des muscles en permanence) apporte à l’enfant un bien-être qui a un impact direct sur la qualité de ses apprentissages et sur son équilibre émotionnel. (Des études ont montré que la sieste chez les enfants de 3 à 5 ans augmentait leur degré de vigilance tout au long de l’après-midi). Il peut enfin fermer les yeux et le cerveau à toute une série de contraintes, de consignes et rêver… tout éveillé. Et s’il dort à poings fermés, c’est encore mieux : la sieste qui s’effectue à la lumière du jour si rassurante est, essentiellement, composée de sommeil lent profond qui n’est presque jamais visité par les monstres ou autres cauchemars. Bon à savoir !
Éduquer avec légèreté
Et pourquoi ne pas être avec son temps… dès 3 ans ? Une appli éducative, Cricket Kids : Les contraires propose 13 jeux pour passer de «désordonné» à « ordonné », de « sale » à « propre », de «caché» à «trouvé», de «petit» à «grand», etc. Chacun des mots est mis en scène dans des petits tableaux amusants animés par deux personnages ailés. Et à chaque tableau, l’enfant est invité à agir. L’occasion de rappeler quelques règles de savoir-vivre comme ranger ses jouets, se laver les dents… tout en s’amusant. À télécharger sur iPad ou iPhone au prix de 1,99 €. Autres sites à consulter : www.applimini.com : les meilleures applis pour les 3-12 ans ; www.webjunior.net : le portail des jeunes internautes ; www.jeux-pour-enfants.com : sélection des meilleurs sites de jeux pour enfants. Ces sites sont regroupés par catégorie et vous permettront de trouver des sites de qualité pour jouer, apprendre et communiquer sur Internet.
6-8 ans
Rainbow Loom, c’est cool
Les fameux bracelets multicolores tissés à partir de petits élastiques vont-ils rentrer à l’école avec votre gamine ? Difficile d’imaginer que cette mode ait fondu comme neige au soleil cet été tant elle était puissante en juin dernier. Si votre fille (et même votre fils !) vous scie encore les pieds à la caisse du magasin pour lui acheter un sachet d’élastiques, pourquoi ne pas céder ? Comme toutes les modes des cours de récréation, celle-ci fédère une génération. Dommage d’en priver votre petite pour quelques euros seulement. D’autant plus qu’ici, ce produit à la mode est plus qu’un simple gadget : il stimule créativité et dextérité. Côté sécurité, pas de panique : si certains articles alarmistes ont pu le laisser entendre cet été, ces bracelets ne sont pas dangereux pour la santé. À condition – comme tous les jouets ! - de s’en servir en respectant les règles de prudence élémentaires. Ainsi, veillez à ce que votre enfant ne tisse pas de bracelet ou de bague trop serrés (un truc souvent utilisé pour économiser des élastiques). Proposez-lui aussi de les ôter pour la nuit. Et pour prévenir tout risque d’allergie, privilégiez la marque originale Rainbow Loom ou celles vendues dans les magasins de jouets ou de bricolage.
Prêt pour affronter le net
Avec l’école, internet s’installe toujours plus dans le quotidien de votre môme. En primaire, il n’est pas rare que « Madame » demande d’aller chercher des images. Une bonne idée car autant apprivoiser cet outil désormais incontournable. N’empêche, vous restez malgré tout inquiet et vous vous demandez comment initier votre petit aux dangers du web. Le Conseil de l’Europe peut peut-être vous aider à chasser vos angoisses. En 2009, il a conçu un jeu en ligne Wild Web Woods (en français : A travers la forêt sauvage) qui a pour but d’enseigner aux enfants les règles de sécurité sur Internet. Il part de contes de fées connus pour les guider à travers le labyrinthe des dangers potentiels du net. Traduit en vingt langues. À mettre entre toutes les petites mains dès 7 ans !
La musique, ça détend
Un défi à cet âge-là : lui faire découvrir la musique classique avec une appli sur laquelle l’orchestre de renommée mondiale d’Esa-Pekka Salonen interprète huit œuvres couvrant trois siècles de musique symphonique. L'application permet de sélectionner en temps réel plusieurs pistes audio et vidéo, affichant la partition synchronisée ainsi qu'une représentation graphique dynamique des notes lorsqu'elles sont jouées. Le résultat ? Une plongée captivante dans le monde de la musique et des instruments de l'orchestre. Et, pourquoi pas, un enfant zen en attendant le souper. Vous doutez ? Essayez et partager ce moment de sérénité avec lui. À télécharger sur iPad au prix de 8,99 €.
6-12 ans
Covoiturage scolaire : y avez-vous pensé ?
On aurait pu mettre cet article dans le chapitre La rentrée, c’est... partager. On a choisi de le placer dans la partie La rentrée, c’estlâcher prise parce que le covoiturage scolaire induit d’avoir choisi d’être parents solidaires et que la solidarité, ça ne s’improvise pas comme ça ! Il faut bousculer certaines de ses habitudes, cultiver la confiance, être assez souple dans son organisation au profit de la collectivité. Les parents débordés convoitent de plus en plus ce covoiturage scolaire. Une manière pour eux de concilier temps, argent, convivialité et partage. Et vous, y avez-vous déjà pensé ? Peut-être y a-t-il dans votre quartier des parents qui seraient ravis de partager avec vous les déplacements scolaires et cela dès la maternelle. Certaines écoles mettent en place ce genre de service, renseignez-vous. Sinon, informez-vous directement auprès des parents de la classe de votre enfant, parlez-en à l’association des parents de votre école ou proposez de mettre ce système en place auprès de la direction de l’école. Pour vous simplifier la vie, il existe des sites web spécialisés dans le covoiturage scolaire où les parents désireux de se lancer se font connaître : www.kidspooling.be - www.schoolpool.be - www.luxcovoiturage.be
- Inscrivez-vous gratuitement sur un des sites de votre choix
- Recherchez dans la base de données l’école de votre enfant
- Insérez le trajet que vous souhaitez partager
- Le moteur de recherche se charge du reste
- Il ne vous reste plus qu’à prendre contact avec le parent ou les parents de votre choix
- Fixez les règles de covoiturage : indemnisation au kilomètre, les modules d’alternance, le trajet, le lieu du rendez-vous et les modalités d’assurance…
9-11 ans
Devoirs : jetez-y juste un œil
Le mieux est l’ennemi du bien. Il est parfois préférable pour le parent de ne pas trop se mêler des devoirs de son rejeton tout en restant vigilant sur leur déroulement. Un exercice difficile, c’est vrai, mais qui permettra à votre enfant de se débrouiller pour s’organiser et d’acquérir ainsi plus d’autonomie tout en vous épargnant quelques crises de nerfs. Pour votre information, le décret de 2001déclare qu’en 3e et en 4e primaire, les devoirs et leçons ne peuvent dépasser les 20 minutes ; qu’en 5e et 6e primaire, leur durée maximale est de 30 minutes. Une règle qui est joyeusement outrepassée par les enseignants, souvent sous la pression des parents qui s’imaginent que leurs enfants ne progresseront pas s’ils ne font pas cet ultime effort de la journée. Une fausse bonne idée. Éduquer à l’effort, oui, mais durant le temps scolaire, plus propice à l’acquisition de compétences pour tous, au nom d’une certaine idée de l’égalité. (Les statistiques sont formelles : un enfant de prof a plus de chance d’être encadré qu’un enfant qui se retrouve seul chez lui, en attendant que ses parents terminent leur travail à pause dans l’Horéca ou la grande distribution !)
11-13 ans
CEB : même pas peur !
Faut-il craindre le CEB ? En ces temps de rentrée, inutile de se mettre martel en tête ! Mais certains d’entre vous ont besoin d’anticiper pour calmer leurs angoisses. Pour eux, voici des sites et des livres qui peuvent les aider à apporter un soutien à leur môme au moment voulu : www.enseignement.be (on y retrouve les épreuves et corrigés des années précédentes avec une multitude de conseils. Les versions adaptées pour élèves qui ont des troubles de l’apprentissage sont également téléchargeables au format PDF) ou www.classeprimaire.be (exercices de grammaire, histoire, mémorisation...). Des livres aussi : S'entraîner au CEB aux éditions Erasme et Le Certificat d'Études de Base en poche avec exercices interactifs en ligne aux éditions De Boeck. Encore des questions ? Le service général du Pilotage du système éducatif peut y répondre : caroline.depaepe@cfwb.be
12-15 ans
SOS sommeil
Le mouvement s’était amorcé au printemps dernier. Voilà qu’il s’est renforcé durant les grandes vacances. Votre ado est désespérément mou, bâille aux corneilles et se dit sans cesse fatigué. L’explication qui suit devrait vous aider à lâcher (un peu) prise en attendant qu’adolescence se passe : à cette période de la vie, les changements hormonaux modifient la structure du sommeil. Résultat : votre jeune perd près de 40% de son sommeil profond, remplacé par des phases moins réparatrices. Autre difficulté : il ne reconnaît pas ses besoins en sommeil, donc a tendance à les négliger. Voilà qui vous fait une belle jambe, vous dites-vous. Comment faire en sorte qu’il soit à l’heure à l’école dès la rentrée, lui qui a désormais besoin d’un treuil pour se lever ? En l’incitant à aller dormir à une heure raisonnable. En lui rappelant aussi que la lumière de ses écrans retarde la venue du sommeil. Et que s’il s’endort avec sa musique, cette dernière abaissera la qualité de sommeil en le fragmentant. Peut-être aussi est-il temps de lui laisser faire ses expériences : un bus raté à cause d’un lever trop tardif se soldera par un retard dans le journal de classe.
13-16 ans et +
Drogues : la peur ne sert à rien
Ce serait mentir de dire qu’il ou qu’elle ne croisera pas de drogues sur son chemin, particulièrement les drogues douces pour lesquelles il n’y a pas, heureusement, une réelle accoutumance physique. Une fois ces choses dites, que faire en tant que parent ? Surtout, ne pas attaquer le sujet avec votre ado de front. Infor-Drogues le confirme : centrer l’attention sur l’interdit pousse certains ados à vouloir le transgresser. D’autre part, se centrer sur le caractère nuisible du shit ou de tout autre produit occulte les contradictions liées à toute consommation où se mêlent la recherche du plaisir, l’influence des copains, l’affichage d’une marque, etc. Mieux vaut donc aborder la question des drogues à travers des discussions qui portent sur des thèmes aussi banals que : « Un vrai copain, c'est qui pour toi ? », « Jouer est-ce un plaisir ou une récompense ? », « Joue-t-on avant ou après avoir fait ses devoirs ? ». Autant de sujets sur lesquels échanger très naturellement, autant de chances aussi de développer ainsi son esprit critique qui lui servira au moment où il sera confronté peut-être aux drogues. Relax, donc !
Bien sûr, le meilleur dialogue du monde ne peut empêcher certains ados de consommer quand même du cannabis. Comment réagir dans ces cas-là ? Votre réaction doit être proportionnée à la gravité de la situation. Une manière d’évaluer cette gravité est d’observer des éventuels changements dans son comportement : s’isole-t-il ? Ses résultats scolaires sont-ils soudain mauvais ? Renonce-t-il à ses fréquentations ou ses loisirs ? Devient-il irritable ? Si la réponse est oui pour la majorité de ces indices, le bon réflexe est d’aller vers Infor-Drogues pour connaître la bonne attitude à adopter en fonction de la situation (permanence téléphonique 24h/24h au 02/227 52 52).