Développement de l'enfant

Le petit chat est mort…

La plupart du temps, la mort d’un animal familier provoque un chagrin plus ou moins important chez son petit compagnon. Larmes, incompréhension aussi : «Il dort ? Si je le caresse, il va revenir ? ». Ne banalisez pas la tristesse des enfants, elle est bien réelle. Ils l’aimaient, que ce soit un gros chien, un tout petit chat ou même un poisson rouge…

Même si entre 3 et 5 ans, l’enfant est trop jeune pour réellement comprendre la réalité et la fatalité de la mort, expliquez-lui autant que possible : « Le hamster a l’air de dormir mais il est mort, il ne bougera plus, il ne vit plus ». Il est vain d’essayer de camoufler la mort. Si vous prétendez que l’oiseau ou le chat sont endormis, l’enfant attendra leur réveil, si vous les dites partis ailleurs après avoir évacué leur petit corps en douce, il espérera leur retour…

Prenez-le au sérieux

Ecoutez le petit dire et redire sa peine, laissez-le pleurer tout son saoul. Rappelez- lui qu’il existe des photos de son animal, qu’il peut en disposer ou encore évoquez les bons moments passés en sa compagnie. « Le petit chat, tu ne l’oublieras pas, il restera dans ta tête, dans ton cœur parce que tu l’aimais beaucoup. »
Ne vous empêchez pas de parler de Nemo ou de Puce quand vous y pensez : « C’était le jour où on a acheté ton chaton ». Mais ne courez pas acheter immédiatement un nouveau compagnon, ce serait en quelque sorte nier le premier et tenter de camoufler la réalité. Remplacez-le plus tard, sans faire l’erreur de donner le même nom au nouveau venu.
Inévitablement, des questions arriveront, souvent en cascade : « Pourquoi il est mort ? Parce qu’il était vieux… ». « Bon Papa, il est vieux ; il va bientôt mourir ? » Répondez aux questions comme vous pouvez, avec les mots des 3 ou 5 ans, parce que ce que le petit imagine peut être bien plus effrayant que la réalité.
Hamster, oiseau, poisson peuvent être enterrés au jardin, quand on en possède un ou dans un coin de nature plus ou moins proche. C’est alors une manière pour l’enfant de dire adieu à son ami. Laissez-le marquer l’endroit d’une pierre ou d’une fleur qui disparaîtra rapidement ou qu’il fera remarquer encore un an plus tard.
Si ce n’est pas possible, évitez absolument de jeter le poisson dans les toilettes en sa présence. Et laissez la question de côté si elle n’est pas posée !
Parfois, la mort d’un animal inquiète davantage les parents que les enfants. Comme le dit Jordan, 4 ans : « Bouzy, maintenant, il va devenir squelette. »



T. J.

À LIRE

Les ouvrages qui traitent de la mort d'un animal de compagnie sont nombreux et de bonne facture pour la majorité d'entre eux. Parmi ceux-là, on peut signaler :

  • Les questions des tout-petits sur la mort, Marie Aubinais - Bayard Jeunesse.
  • Au revoir blaireau, Susan Varley - Gallimard Jeunesse.
  • La Découverte de Petit-Bond, Max Vlthuijs - l'École des loisirs.
  • Le petit oiseau de Jules est mort, Edwige Antier - Nathan Jeunesse.
  • Le paradis, Nicholas Allan -  Mijade.
  • Un nouvel ami pour Lisa, Rosemarie De Vos - Sorbier.
  • Tu seras toujours avec moi, Mariko Kikuta - Albin Michel Jeunesse.

AUTANT SAVOIR

Attention, il est interdit d’enterrer un chien ou un chat dans son jardin. La loi indique qu'ils doivent être incinérés.

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