Crèche et école

Les études supérieures mènent-elles à un métier ou faut-il souvent y ajouter des formations professionnelles ? Votre ado doit-il renoncer à ses rêves pour dans un domaine qui ne le passionne pas ? Crise aidant, certains métiers ont plus la cote, d’autres sont carrément en train de disparaître.
AVENIR
→ André, papa de François, 17 ans : « La seule issue : le supérieur »
« Mon fils est en section de transition sciences sociales et éducatives. C’est son choix que j’ai respecté, bien que je sois persuadé que sans diplôme universitaire, les débouchés sont fortement restreints. Je discute beaucoup avec lui parce que je souhaite qu’il poursuive ses études en Haute École ou à l’université. Mais, il ne semble pas avoir envie de continuer à étudier. J’ai peur pour son avenir… »
→ Lydia, maman de Lola, 16 ans : « Un choix irraisonnable ? »
« Ma fille rêve de devenir artiste depuis qu’elle est toute petite. Elle voudrait intégrer l’ESAC, l’école supérieure des arts du cirque. Est-ce bien raisonnable à notre époque de la laisser choisir cette option, mais qu’est ce que je peux faire ? »
? Faut-il encourager nos enfants à choisir un cursus par sécurité ou par passion ? La motivation et la capacité à s’investir seront-elles les mêmes ?
Jacques Limoges, professeur dans le secteur de l’orientation professionnelle à l’Université de Sherbrook (Canada)
« D’aucuns soutiennent que les jeunes, au-delà de leurs préférences, devraient sélectionner des métiers d’avenir afin de maximiser leurs possibilités de réussite. Je ne suis pas de cet avis. Un nombre impressionnant de recherches tentent, chaque année, de prédire l’avenir de tel ou tel métier. Pourtant, malgré la crise, le marché du travail fluctue toujours de manière étonnante. Par exemple, les pertes d’emplois imprévues dans le domaine de l’aviation après les attentats du 11 septembre, tout comme le manque de personnel infirmier à la suite du virage ambulatoire, illustrent qu’il est impossible de prévoir quels emplois offriront à coup sûr des débouchés dans l’avenir. Les prédictions de cet ordre sont toujours à considérer avec précautions… »
ORIENTATION
→ Alice, maman de Léa, 15 ans : « Pourquoi cette voie et pas l’autre ? »
« Ma fille est en rétho et me dit que s’engager dans une voie plutôt qu’une autre lui fait peur. Beaucoup de domaines l’intéressent, mais comment faire pour s’engager dans une vie professionnelle sans regretter de ne pas en avoir pris une autre ? Nous, parents, nous avons des difficultés à répondre, surtout dans la crise de l’emploi que nous connaissons et qui frappe d’abord les jeunes. »
? Le saut à franchir entre le secondaire et l’enseignement supérieurfragilise souvent l’ado. Comment l’aider ?
Bernard Dehan, psychologue au Service d’aide aux étudiants de l’UCL
« Au moment d’entrer à l’université ou à la Haute École, le jeune se trouve souvent dans une période de sa vie complexe, voire trouble. Il est confronté à beaucoup de défis et de responsabilités, mais n’a pas toujours les épaules assez larges pour les assumer. Son choix d’études peut alors être influencé par ses parents, par le marketing dont bénéficie une option… Bref, il a souvent une vision biaisée d’une filière. De plus, il rêve parfois d’un métier, de débouchés, sans vraiment réaliser ce qu’impliquent les études pour y parvenir. La clé, c’est donc de s’informer… Trop d’élèves - 1/3 sortant de rétho - ne se sont pas donné la peine de s’informer avant de choisir leurs études. »
En savoir +
Où s’informer ?
- Le CIO (Centre d’information et d’orientation) de l’université catholique de Louvain
- Le Siep (Service d’information sur les études et les professions - 6 centres et 3 points infos à Bruxelles et en Wallonie)
- Le Cediep (Centre de documentation et d’information sur les études et les professions)
- Infor Jeunes (Centres en Wallonie et à Bruxelles)
- InfOR-études (Information, orientation, relations avec l'enseignement secondaire et supérieur de l’ULB)
Les métiers et secteurs qui recrutent
- Dans l’enseignement technique ou professionnel : boucher, chauffeur de poids lourds, puéricultrice, construction, électricité, infirmier, cuisinier, dessinateur en construction, informatique, mécanique, pâtissier, travail du bois, etc.
- Dans l’enseignement supérieur professionnalisant : assistant social, bachelier agrégé de l’enseignement secondaire inférieur, éducateur, enseignement technique supérieur, infirmier, informatique, instituteur primaire et maternel…
- Dans l’enseignement supérieur baccalauréat et master : informatique, ingénieur civil, ingénieur commercial, ingénieur industriel, littérature et langues modernes, traduction français-néerlandais/néerlandais-français…