Nouvelles familles, nouvelles banques ?

Célibataire ? Marié ou divorcé ? Famille classique ou recomposée ? Les familles évoluent, les banques suivent le mouvement. Belfius et Roularta ont voulu en savoir plus en lançant une enquête sur les besoins financiers de ces différents types de famille.

Petite maison, jardinet, marmots... Aujourd’hui, les choses ne sont plus si simples. Les familles monoparentales, les célibataires, les familles adoptives et les familles recomposées n'ont depuis longtemps plus rien d'exceptionnel. La famille dite classique a beau rester la forme dominante de vie commune, les structures familiales nouvelles gagnent en importance.
Quel impact tout cela a-t-il sur les finances ? Trouve-t-on sa place sur le marché immobilier ? Qui paie les factures ? Qui donne l'argent de poche ? De plus en plus de gens ont des besoins financiers différents, inhérents à leur situation familiale. Un nouveau marché de niche pour les banques ? Pour mesurer les impacts de cette évolution sur la vie quotidienne et sur la situation financière des nouvelles familles, Belfius et Roularta ont lancé conjointement une grande enquête.

Des moyens et des besoins différents

L’enquête montre que la composition de la famille typique n’est plus du tout ce qu’elle était (lire l’encadré ci-dessous). La hausse du nombre de divorces, de remariages et d'unions de fait, jumelée au fait que ces nouvelles familles sont souvent fondées beaucoup plus tard dans la vie des partenaires, a transformé le modèle de famille traditionnel en un réseau fluide de membres de famille unis par alliance, qui possèdent tous leurs propres besoins et attentes en matière de finances.
Les familles recomposées doivent souvent veiller aux besoins de plusieurs enfants, en tenant compte aussi de plusieurs ménages. Déterminer qui paiera quoi et quelle police d'assurance-maladie conserver peut certes s'avérer compliqué, mais pour beaucoup de couples qui mettent en commun des actifs et des enfants d'un mariage précédent, la préoccupation principale est l'avenir des partenaires et des enfants. Il ressort aussi clairement de l’enquête que les besoins et les moyens des familles classiques et des nouvelles familles ne sont pas les mêmes (lire l’encadré ci-dessous).

Nouveaux produits

L’enjeu d’une séparation, et a fortiori d’un divorce, est prioritairement d’ordre affectif. Mais après, viennent toujours les multiples réaménagements de la vie quotidienne : enfants, logement, partage des biens, pension alimentaire…
Une séparation ou une recomposition implique toujours la recherche de nombreuses informations : tuyaux et conseils pour boucler ses fins de mois, informations relatives à la pension alimentaire ou aux crédits, informations pratiques concernant la gestion des finances au quotidien, et c’est là que les banques interviennent. En effet, elles arrivent en troisième position parmi les sources d’information les plus consultées, derrière l’avocat ou le notaire et les cercles familiaux et amicaux. Avec une approche basée sur la relation de long terme et la connaissance de ses clients, la majorité des grandes banques n’ont pas fermé les yeux sur cette évolution de la société.
De plus en plus de produits et services voient donc le jour pour répondre aux besoins de ces nouvelles familles. Citons, par exemple, des assurances-vie dont les bénéficiaires sont les beaux-enfants ou encore des comptes jeunes sur lesquels deux parents (même divorcés) ont les mêmes droits. Les banques entendent continuer à améliorer la satisfaction de leur clientèle et leur apporter des solutions répondant à leur situation spécifique.
La Deutsche Bank organise, par exemple, des sessions d’informations pour cette cible de clients sur des thèmes comme la fiscalité ou la succession. BNP Paribas, de son côté, propose aux clients issus d’une famille recomposée de les aider à mettre sur pied leur plan de succession, en collaboration avec leur notaire. Dans les agences Belfius, des « conseillers familles » ont même été spécifiquement formés pour recevoir et accompagner ces clients. La banque met aussi à la disposition de ses clients une plateforme digitale interactive où les surfeurs peuvent en permanence trouver des informations utiles aux familles d’aujourd’hui et contacter la banque pour poser des questions ou transmettre des commentaires.

Oser en parler

En tant que client, on n’a pas toujours envie de raconter sa vie privée à son banquier. Pourtant, c’est la meilleure manière de se faire conseiller efficacement. Mandy Rotsaert, conseillère famille à l’agence Belfius Anderlecht, explique : « D’un point de vue général, on sait qu’il y a de plus en plus de familles recomposées, mais on ne sait pas forcément lesquels de nos clients sont concernés. Lorsqu’une cliente vient nous demander d’ouvrir un compte pour son fils mais ne veut pas que le père soit au courant, on se doute qu’on est confronté à un cas de séparation, mais on ne peut jamais en être sûr. Et c’est dommage, car si on en savait plus sur la situation privée de nos clients, on pourrait les aider plus efficacement.
En effet, si les besoins de base des nouvelles familles (avoir un compte, faire un crédit, s’assurer…) restent identiques à ceux des familles classiques, un gros travail d’affinage doit être fait. Une maman solo n’obtiendra pas un crédit aux mêmes conditions qu’un couple marié où les deux conjoints travaillent. De même qu’une famille recomposée avec cinq enfants n’aura pas besoin de la même police d’assurance que le papa célibataire d’une petite fille. L’enjeu est énorme car il n’y a pas une, mais bien une infinité de nouvelles familles. Et chacune d’entre elles est différente. Les clients devraient nous parler davantage. Nous ne sommes pas là pour les juger, mais pour les aider à trouver des produits et des services adaptés à leur situation particulière. »
Que vous soyez célibataire, divorcé, cohabitant, remarié avec un, deux, trois ou sept enfants, la transparence sera donc votre meilleur atout. Vous êtes divorcé et souhaitez ouvrir un compte en banque pour votre fils, mais vous ne savez pas si vous avez besoin de l’autorisation de votre ex, ni s’il aura accès à ce compte ? Votre jolie famille recomposée part en Amérique et vous voulez être sûr que toute la famille est bien assurée ? Un petit dernier vient agrandir la fratrie et vous songez qu’il serait peut-être temps de faire un testament pour ne léser personne ? Vous vous demandez quel impact la cohabitation légale aurait sur votre déclaration fiscale ? Votre banque peut vous aider…



Gaëlle Hoogsteyn

En chiffres

LA FAMILLE EN BELGIQUE

  • On dénombre actuellement environ 1,5 million de célibataires.
  • 8 % des familles sont des familles monoparentales où le père s'occupe des enfants.
  • 17 % des familles sont des familles monoparentales où la mère a charge de famille.
  • 15 % des familles sont des familles recomposées.
  • Plus de 1 enfant sur 10 vit dans une famille recomposée.

Source : enquête menée en 2011 par Knack et Le Vif L’Express auprès de 6 357 personnes

En bref

Avec votre banque, faites le point sur :

  • Votre situation : de quoi se compose votre patrimoine ? Que souhaitez-vous garder et qu’acceptez-vous de mettre en commun ?
  • Votre budget : qui paie quoi ?
  • Vos moyens de paiement : avec quels outils ?
  • Vos comptes : communs, séparés, un mélange des deux ?
  • Vos assurances : êtes-vous bien assurés ? Ni trop, ni trop peu ? Attention : les beaux-enfants non domiciliés ne sont généralement pas pris en considération.
  • Votre succession : quelle part de votre patrimoine souhaitez-vous léguer à qui ?
  • Vos crédits : des regroupements de crédits sont-ils possibles ?

 

 

Mariés ou en couple

Seuls ou divorcés

Avez-vous du mal à nouer les deux bouts en fin de mois ?

Oui pour 40 %

Oui pour 60%

Estimez-vous vivre confortablement ?

Oui pour 66 %

Oui pour 55 %

Avez-vous surveillé davantage votre budget cette année que l’an dernier ?

Oui pour 82 %

Oui pour 90 %

Avez-vous la possibilité d’épargner ?

Oui pour 69 %

Oui pour 58 %

 

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