Développement de l'enfant

Chaque fois que vous allez faire les courses, c’est le même problème. Votre enfant ne tient pas en place, touche à tout, veut ceci ou cela et finit par hurler, voire se rouler par terre pour obtenir l’objet de son désir. Vous n’avez qu’une envie, vous cacher dans un trou de souris ou quitter ce magasin au plus vite, votre caddy à moitié vide. Stop ! Des solutions existent. Suivez le guide…
La solution la plus simple, si votre enfant est difficile dans les magasins, est bien sûr d’éviter au maximum de devoir l’y emmener. Même si les enfants sont souvent très attirés par les lumières et les rayons des grands magasins, ils n’ont pas encore la capacité de rester calmes et d’attendre qu’on ait fini.
Malheureusement, ce n’est pas toujours possible. Lorsqu’on est parent solo, que l’on a un emploi du temps très chargé, personne pour garder les enfants ou que leur présence est nécessaire, par exemple si le but des courses est de leur acheter des chaussures, il faut bien les emmener.
Préparez la sortie en public
Si vous savez que votre enfant a du mal à rester tranquille dans les magasins, l’une des premières choses à faire est de préparer la sortie. Expliquez-lui ce que vous allez faire et comment vous souhaitez qu’il se comporte. « Nous allons au magasin acheter de la nourriture, pas des jouets. Tu pourras m’aider à mettre des choses dans le caddy. Maman/Papa voudrait que tu sois calme et que tu ne cries pas ». Pensez à préparer une liste. Vous pouvez la lire à votre enfant en lui rappelant que vous ne prendrez que ce qui est écrit.
Si possible, essayez de faire les courses avec votre conjoint(e). À deux, c’est plus facile. L’un des parents peut s’occuper du petit pendant que l’autre choisit. Cependant, si vous devez discuter et trouver un consensus sur un achat important, cette solution n’est pas idéale. Enfin, si vous estimez que la sortie sera longue, prévoyez une petite collation.
Et si tu aidais ?
Pour éviter la crise au magasin, rien de tel que d’occuper son chérubin. Et s’il vous aidait, par exemple ? De nombreux supermarchés mettent à disposition des clients des mini-charrettes ou des petits paniers à roulettes. N’hésitez pas à lui en confier un. Il sera tout fier et cela lui évitera de s’éparpiller. Si vous préférez que votre enfant reste dans le caddy, donnez-lui certains produits que vous comptez acheter et laissez-le les tenir. Le tout est de lui occuper les mains.
Dans n’importe quel magasin, tout est fait pour attirer le regard. Acceptez le fait que votre enfant ait envie de toucher ou de regarder. Souvent, si vous le laissez manipuler l’objet en question en lui disant simplement : « Ah oui, c’est joli ça, tu as raison ! », il sera content que vous ayez le même avis que lui et ne fera pas d’histoires pour le reposer.
Si, malgré tout, il réclame quelque chose que vous ne souhaitez pas acheter, montrez-lui la liste et rappelez-lui les règles de départ. Vous pouvez cependant atténuer sa frustration en lui proposant une alternative, comme jouer avec son jeu préféré lorsque vous serez de retour à la maison.
Comment désamorcer la crise ?
Si malgré vos efforts, la crise éclate, pas de panique. Cela arrive à tous les parents. Aussi, même si vous êtes gêné(e) par les regards des autres clients, essayez de ne pas vous en préoccuper. La priorité, c’est d’aider votre enfant à sortir de la crise. Crier ne sert à rien. Les enfants se calment quand on n’élève pas la voix. Mettez-vous à sa hauteur pour pouvoir lui parler bien en face. Dites-lui que vous comprenez qu’il est fatigué/frustré/qu’il en a marre… mais que ça ne sert à rien de s’énerver ainsi. Demandez-lui fermement de se calmer en lui disant que les courses sont bientôt finies.
Bien sûr, la cause de la crise est généralement un caprice, mais parfois l’enfant a juste besoin d’attention ou d’être rassuré. Serrez-le contre vous et faites-lui un gros câlin ferme et silencieux. Le câlin permet à votre enfant de se sentir en sécurité, de voir que vous l’aimez, même si vous n’appréciez pas son comportement.
Parfois, la méthode douce ne fonctionne pas. Il faut alors être plus ferme. Voyez si vous pouvez changer votre enfant d’environnement (par exemple, dans une autre allée du magasin) pour l’éloigner de la situation. Puis, ignorez-le complètement pendant quelques minutes, le temps qu’il retrouve un état plus réceptif. Surtout, ne cédez pas. À force de dire « oui », les crises deviennent un moyen efficace pour l’enfant d’obtenir ce qu’il veut. En demeurant ferme et en ignorant son comportement, votre enfant finira par réaliser que ça ne sert à rien.
G. H.
En pratique
Faut-il punir son enfant ?
Si vous l’aviez prévenu qu’il serait puni en cas de mauvais comportement, mieux vaut maintenir la punition, faute de quoi vos menaces finiront par ne plus être prises au sérieux. Toutefois, tout dépend de la nature de la crise et de la réaction de votre enfant. S’il s’est calmé rapidement et s’est excusé, la punition n’est peut-être plus indispensable.
Dans tous les cas, veillez à ce que celle-ci soit adaptée à la bêtise et immédiate. Punir un enfant trois heures après sa crise alors qu’il l’a déjà oubliée ou le priver de dessert pendant une semaine n’a pas de sens…
Les parents en parlent…
En ligne
« Chez moi, il n’y a jamais de crise au magasin. Et pour cause, je n’y vais pas. Je fais toutes mes courses en ligne. Cela me fait gagner du temps et m’évite bien des stress inutiles. »
Maëlle, maman de Chloé, 5 ans
Promesse cadeau
« La seule solution que j’ai trouvé pour éviter les caprices au magasin est de promettre quelque chose à ma fille. On revient donc immanquablement du supermarché avec - selon son humeur et le degré de nervosité - un chocolat, un livre, voire un jouet. Je sais, ce n’est pas terrible, mais je suis un papa-gâteau. »
Louis, papa de Michèle, 4 ans