Développement de l'enfant

Comme 7% de la population, Achille* présente un trouble de l’attention (TDA/H). Une fois le diagnostic posé et moyennant quelques aménagements, il a retrouvé joie de vivre et confiance en lui.
Achille est monté sur ressorts. Depuis toujours, l’enfant déploie une énergie hors-norme pour avaler les activités les unes après les autres. Il n’a pas terminé l’une qu’il passe déjà à l’autre. Dispersion, impulsivité, hyperactivité caractérisent son état physique et psychique. À 5 ans, l’institutrice interpelle ses parents : il n’a pas les prérequis pour passer en primaire et doit refaire sa 3e maternelle.
À partir de ce moment, la relation entre l’enfant et l’école se détériore. L’entrée en primaire est pénible. Les devoirs laborieux. « Ça générait beaucoup d’énervement. J’avais des difficultés à faire la part des choses entre le manque d’intérêt, l’envie et les difficultés d’apprentissage », témoigne Steve*, son papa.
Grâce au soutien d’une logopède, des problèmes de vue sont également décelés. La professionnelle les met sur la piste des troubles de l’attention et le papa d’Achille prend des premiers contacts avec l’asbl TDA/H Belgique. TDA/H pour trouble de l’attention avec ou sans hyperactivité.
En miroir des apprentissages, le relationnel se détériore également. L’enseignante d’Achille le prend en grippe et le stigmatise. « Elle le citait en exemple quand les autres copains travaillaient mal en les menaçant qu’ils finiraient comme lui », explique Irène*, la compagne du papa.
La confiance en soi d’Achille chute. Il en arrive à un point où il vomit le matin en arrivant à l’école. Pourtant, l’enfant ne se plaint de rien. Ce n’est que bien plus tard qu’il expliquera quelques épisodes traumatisants.