
Au début, nous avons essayé de freiner les magasins. « Merci, mais on commence à avoir beaucoup de jeux de société dans cette sélection ». Jusqu'à ce que nous capitulions devant les observations répétées des un·e·s et des autres. Les jeux de plateau se sont imposés comme un incontournable de la vie de famille. Voilà de quoi jouer ensemble, à tout âge.
Monsieur Carrousel - Loki (Dès 4 ans)
Commençons avec les plus jeunes. Voilà une sorte de pied à l'étrier aux jeux coopératifs. La pluie est menaçante. Tout le monde doit donc opérer en équipe pour embarquer à bord de ce carrousel pas comme les autres avant de finir trempé. Pour y arriver ? Il faut répondre correctement en faisant preuve de pas mal de malice.
Draftosorus - Ankama (Dès 8 ans)
Jurassic Park, ça vous dit quelque chose ? Ici, l'exercice est moins périlleux, mais l'objectif est le même : faire venir un maximum de monde. Pour ce faire, chaque joueur va devoir ranger correctement ses bêtes dans l'enclos qui convient. Les experts parlent d'un des premiers jeux de draft pour petits. Il s'agit d'une mécanique de jeu au cours de laquelle on constitue une main de cartes, de dés ou de pions. Les petits piochent par exemple 10 cartes. Un premier joueur en prend une. Passe les 9 restantes à son voisin qui passe les 8 restantes à son voisin, etc.
Little Town - Iello (Dès 10 ans)
L'objectif de ce jeu est tellement altruiste : bâtir la plus resplendissante des cités qui soit. Par-delà les montagnes, par-delà les arbres se trouve une vaste étendue d'herbe vierge sur laquelle chaque joueur va devoir déployer la plus habile des stratégies pour construire de façon judicieuse sa ville. Après quatre manches, le joueur ayant acquis le plus de points de victoire sera nommé grand bâtisseur.
Yokaï - Bankiiiz (Dès 8 ans)
Ce jeu de stratégie conviendra autant aux 8 ans et plus qu'aux adultes. Pour les plus férus d'entre vous, il repose sur la même mécanique que le jeu Anabi. Ici, les esprits japonais se sont mélangés, l'objectif des petits joueurs va donc consister à les apaiser en les regroupant par famille.
Obscurio - Libellud (Dès 10 ans)
Oubliez les jeux 100 % collaboratif. Ici, les joueurs sont poursuivis par un sorcier. Ensemble, ils doivent échapper à la menace et essayer de trouver une issue. Seulement, un traître s'est glissé dans les rangs. Il cherche à éloigner les autres joueurs de la sortie. La suspicion est constamment de mise. C'est là que réside la force du jeu.
Wingspan - Matagot (Dès 10 ans)
Voilà qui emporte l'adhésion de nos drôles d'oiseaux d'enfants, un jeu sur... l'ornithologie. Chaque joueur est ami, spécialiste, observateur d'oiseaux. Il n'œuvre que dans un seul objectif, celui de faire venir à lui les oiseaux. Chaque volatile posé déclenche une combinaison d’actions dans un des habitats, soit des tours volières qu'il va falloir faire prospérer. Vous nourrissez les bêtes, vous les faites pondre, vous construisez des nids. Bref, préparez-vous à y laisser des plumes.
Imhotep - Iello (Dès 11 ans)
Vos petits vont marcher sur les traces du grand architecte Imhotep. Avec labeur, ils devront trouver des pierres, les déplacer, les transporter en bateau. À la fin, chacun développe sa propre stratégie pour cumuler le plus de points et surtout ériger le plus fabuleux des monuments.
Chronicle of crime - Lucky Duck Games (Dès 12 ans)
L’atout de ce jeu : la multiplicité des supports. Il commence comme une sorte d'investigation policière collective, autour de laquelle, en fonction des scénarios, chaque joueur peut être journaliste ou victime. Mais ce n'est pas tout, il se combine avec une application qui ajoute une option réalité virtuelle. Ce petit plus va dématérialiser les histoires. L'aspect bi-média fascine évidemment et implique les joueurs à fond dans les différents cas de figure. Oui, même le Cluedo a muté.
Yves-Marie Vilain-Lepage
Zoom
Le jeu comme média familial
Comme vous l'avez peut-être deviné en début de page, les jeux de plateau, nous n’aurions pas spécialement parié dessus. Mais chaque spécialiste interrogé a insisté sur leur importance. Ils nous ont expliqué combien ils plaisent tant aux enfants qu'aux ados. C'est Case départ qui a fini de nous convaincre, expliquant que les parents plébiscitent le jeu pour renouer avec le reste du clan. Toutes les semaines, le magasin voit défiler plusieurs familles qui viennent choisir un jeu pour le week-end. Non seulement pour s'amuser ensemble, mais aussi pour éloigner petits et grands des écrans.
De plus en plus de jeux de plateau re-matérialisent - si l'on peut dire - des jeux vidéo. Un exemple qui cartonne ? Monopoly qui rachète des licences de jeux comme Fornite par exemple et les adapte à sa sauce. Inversement, l'industrie du gaming face au succès grandissant des jeux de société les adapte en jeux vidéo. Nous sommes ravis de cette info. Parce qu'elle dit quelque chose d'important : on n’a pas fini de jouer.