Crèche et école

Les études, ce parcours initiatique absolument génial pour la plupart de nos ados avides de savoir, peut hélas se transformer en véritable cauchemar pour certains. On ne sait pas combien ils sont, car les diverses formes de pauvreté chez les jeunes sont insondables. On sait juste qu’ils sont forcément de plus en plus nombreux, car études et étudiants vont croissants. Ça veut dire quoi, être pauvre, quand on est si jeune ? Deux étudiants nous racontent « le jeu pipé », sous l’expertise de Philippe Defeyt, économiste, ancien président des CPAS de Namur et spécialiste des politiques de pauvreté.
Avant de rentrer en profondeur dans le sujet, une première question essentielle se pose : qu’est-ce que c’est, un étudiant précaire ? Pour Philippe Defeyt, c’est peine perdue - voire dangereux - de tracer un portrait-robot de la pauvreté estudiantine.
« Il n’y a pas une, mais plusieurs précarités. À des degrés divers. Elle est totale quand elle pousse les jeunes à renoncer à un projet, elle est relative quand un étudiant doit travailler à côté. Soyons tout de même un peu rassurants avant d’aborder le sujet, tous les étudiants ne sont pas en train de mourir de faim dans un kot miteux ». C’est très vrai. Seulement, beaucoup se trouvent coincés dans une situation sans échappatoire.