Loisirs et culture

Familles puzzle

Dans « Famille(s) », les familles recomposées s’imposent comme sujet principal d’un roman graphique

LIVRE

Il n’est pas courant de voir les familles recomposées s’imposer comme sujet principal d’un roman graphique. C’est pourtant ce qui se passe dans Famille(s) d’Antonia Khün sorti chez Cambourakis. En quelques tranches de vie, l’autrice allemande nous donne à voir le quotidien de Nora.
Séparée (en bons termes) de Victor, elle partage la garde de son fils, Milo, avec son ancien compagnon. Remise en couple avec Georges, elle forme une nouvelle famille dans laquelle évolue un autre petit garçon, Simon. Il s’agit de gérer tout cela, pratiquement et émotionnellement, sans oublier un tout début de grossesse qui charrie son lot de doutes et questionnements.
Le livre expose toutes les facettes de ces vies chamboulées et remaniées. Avec, parfois, des regards extérieurs, comme celui de ce thérapeute que consultent Nora et Victor et qui explore différentes voies pour que chacun·e trouve sa place dans ces tribus puzzle. Ce roman graphique inventif n’accrochera peut-être pas les familiers de narrations et de graphismes classiques, linéaires. En revanche, il fera sans aucun doute écho aux préoccupations de nombreux parents séparés, prêts à s’immerger dans ce récit authentique pétri d’autobiographie.