Loisirs et culture
LA BALADE DU LIGUEUR
On vous invite à partir, une nouvelle fois, à la découverte d’un bois de Wallonie. Celui-ci se trouve non loin de Gembloux, à Grand-Leez. Sa particularité ? Un véritable statut de rescapé. Et cela à plus d’un titre.
Bien qu’il s’agisse d’un des derniers grands massifs forestiers de la Hesbaye occidentale, ce bois n’est qu’une infime partie d’une antique zone boisée. Celle-ci couvrait la plus grande partie de ce qu’on appelle la moyenne Belgique, « victime » de défrichements dès la préhistoire. Désormais, dans la région, les surfaces boisées étendues comme celle de Grand-Leez se comptent sur les doigts d’une main.
Pourtant, malgré cette particularité, la survie du bois de Grand-Leez a encore été menacée dans les années 80. Il a en effet été question d’y installer un hippodrome. Projet contre lequel se sont élevé·es, efficacement, les habitant·es du village. Ce petit préambule historique pour vous expliquer qu’en parcourant les sentiers de l’endroit, on ne peut qu’être en admiration face à l’instinct de survie qui anime ce bois communal.
On y accède par des points d’entrée qui se trouvent en bordure de la route qui mène à Aische-en-Refail. Quand vous êtes dos au village de Grand-Leez, une petite partie du bois se trouve sur la droite. On peut y entamer la déambulation dans un lacis de chemins intégrés à un parcours santé. Au début du printemps, vous pourrez y admirer quelques jonquilles qui apprécient le site et s’y développent de belle façon. La promenade se prolonge ensuite en traversant la route et en gagnant la partie la plus large du bois.
Il est possible de flâner dans l’ensemble du massif, mais on vous conseillera de rester en deçà de la route pavée qui traverse le site. Au-delà, le réseau de chemins est moins balisé et moins riche. La balade est agréable et offre la possibilité d’observer les oiseaux et, en saison, les papillons. Si la pluie s’est invitée les jours précédant votre expédition familiale, on vous conseille vivement de prendre des chaussures prêtes à affronter la boue.
Au terme de votre échappée en tribu, il est toujours possible de clôturer la promenade par un tour du lac situé près du bois. Les pêcheurs y taquinent silencieusement la poiscaille, tandis que des tables bleu turquoise attendent, éventuellement, le déballage des pique-niques destinés à rassasier les petits estomacs affamés.
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