Santé et bien-être

Le sommeil des enfants, de l’or pour les parents

Le sommeil des enfants, de l’or pour les parents

3h de l’après-midi. Vous piquez du nez sur vos dossiers ? Normal, votre petite a pleuré trois fois la nuit dernière. Ce sont surtout les pleurs autour de 4h du matin qui vous ont brisé le moral. Impossible de vous rendormir. Et quand vous commenciez à vous sentir de nouveau partir… le réveil s’est mis à sonner !
Hagard, vous vous levez, mettez le café en route, préparez la tartine à la confiture de fraise pour l’aîné. Lui, ouf, a dormi paisiblement toute la nuit malgré les hurlements de sa petite sœur. Un miracle. Vous imaginez si toute la maisonnée se mettait à faire la java, elle aussi, au cœur de la nuit ?
Mais pourquoi cette petite ne fait pas encore ses nuits alors qu’elle a passé les trois premiers mois fatidiques ? Pourquoi elle reste de long moments les yeux grands ouverts comme si la nuit ne la concernait pas ? Pourquoi, à d’autres moments, elle semble s’affoler, crie soudainement, apparemment sans raison ?
Le Ligueur a voulu vous aider à répondre à toutes ces questions qui tournent dans votre tête, ce qui vous empêche aussi de dormir. Avec la docteure Geneviève François que nous vous présentons ci-dessous, nous avons visité pour vous le sommeil des enfants, âge par âge, du tout-petit à l’ado, avec des graphiques à l’appui pour vous faire mieux comprendre son mécanisme. De quoi vous rassurer et vous redonner de la force pour patienter encore quelques semaines, quelques mois. L’enfant grandit… vos nuits ne peuvent que s’améliorer.

L'EXPERTE

Geneviève François

Cheffe de clinique en pédiatrie du sommeil à Saint-Luc
Maman de deux enfants de 36 et 38 ans et grand-mère de six petits-enfants de 2 ans et demi à 8 ans


C’est en rencontrant Geneviève François à plusieurs reprises pour divers articles dans le Ligueur que l’idée de ce dossier est née. Passionnée par la question du sommeil tant pour les bébés, les petits que les grands, elle n’a eu de cesse de nous répéter à chaque collaboration : « Ce serait bien d’expliquer aux parents comment fonctionne le sommeil. Ça les aiderait à trouver des solutions. Leurs propres solutions. Mais dépêchez-vous, je suis bientôt pensionnée ! ».
Celle qui a créé l’unité de sommeil en 1988 en a vu défiler des parents. À chaque fois, elle œuvre avec le même mantra : que le parent puisse permettre à son enfant d’être autonome dans son sommeil. D’ailleurs, à ce titre, elle aimerait beaucoup rédiger un livre qui retrace toute l’expertise acquise au cours de sa carrière. Ne manque qu’une plume. Comme pour les oreillers, tiens.