Loisirs et culture

On sait que le rendez-vous est pris chez les ludofamilles : un lundi sur deux, le Ligueur réexplore les grands classiques, ceux qui ont fait les beaux jours des tables familiales. Les loups-garous de Thiercelieux est incontestablement de ceux-là, avec sa mécanique paranoïaque qui fait que chaque joueur, chaque joueuse se méfie de la drôle de meute disputant la partie. Sortez les griffes, on traîne vos papattes du côté du mystérieux village de Thiercelieux.
Les loups garous, le jeu, n’a pas fini de faire parler de lui. D’abord parce qu’il est arrivé sur le ludo-marché en 2001 avec une dynamique de jeu unique. En effet, impossible de réellement compter sur les siens dans le jeu créé par Philippe des Pallières et Hervé Parly. Ici, deux équipes s’opposent. Les villageois·es du mystérieux Thiercelieux, peuplé de phénomènes et créatures bien étranges. Ainsi, ses habitant·es doivent débusquer et exterminer les loups garous, tandis que ces derniers doivent bien entendus dévorer tou·tes les villageois·es, sans se faire démasquer. Tout cela, serait évidemment trop facile si une galerie de personnages ne venait pas apporter son lot d’inattendu.

Chaque personnage compte
Le village de Thiercelieux ne se résume pas uniquement aux gentil·les villageois·es qui se transforment les soirs de pleine Lune. Non, ici cohabite toute une galerie de personnages : voyante, sorcière, petite fille, chasseur, garde, Cupidon… aux aptitudes et aux pouvoirs spéciaux qui vont chambouler les interactions de jeux. D’ailleurs, voyons, comment tout cela se déroule.
Avant toute chose, chacun et chacune élit un·e capitaine, qui va jouer un rôle décisif dans la traque du ou des loups garous. Chaque partie se déroule comme une succession de jours et de nuits. En début de nuit, Thiercelieux s’endort paisiblement. Joueurs et joueuses ferment donc les yeux et baissent la tête. Puis, à peine la pleine Lune chatoie que les loups garous se réveillent, désignent une victime, puis se rendorment. Malheur. Un nouveau jour se lève et alors le village découvre la victime. Les survivant·es débattent alors et votent pour éliminer un joueur ou une joueuse qu'ils pensent être l’auteur·e de cet abominable méfait. Bien sûr, les loups garous eux-mêmes participent au débat, en prenant garde de ne pas se faire griller.
C’est là où l’utilité des différents personnages et de leurs pouvoirs va contribuer à la traque. Autour des cartes, l’argumentation va bon train. La roublardise est de mise. Chacun·e a potentiellement un côté volte-face qu’il doit enfouir le mieux possible. Ce qui rend ce très bon jeu d’ambiance palpitant, qui en plus continue d’évoluer avec ses nombreuses extensions, embellissant alors une mécanique qui séduit les familles depuis plus de vingt ans.

CE QU'EN PENSENT LES PARENTS :
Ce sont justement les familles qui nous l’ont fait connaître ce jeu, lorsque nous leur avons fait tester Dany de chez Grrre Games, créateurs ingénieux de Grenoble. À chaque fois, ce sont les enfants qui y ont joué et l’ont fait découvrir à leurs parents. Comme c’est le cas pour Juliano, papa de deux ados de 12 et 14 ans : « Un jour, mon fils rentre d’une animation jeu emballé. Il venait de découvrir un ‘truc de ouf’ qui ne ressemblait à rien. ‘Ça s’appelle Loups garous’ me dit-il. D’emblée, ça ne ma pas du tout donné envie. Quelques temps plus tard, on le trouve en seconde main à 2 € ! Je me dis que bon, allez, pourquoi pas essayer. On y a joué avec les cousins, cousines, oncles et tantes. C’est en effet super génial. Depuis, on guette les extensions et à chaque fois, c’est la fête ».
Même chose dans la famille d’Olivia, dont le fils de 12 ans l’a reçu pour son anniversaire. « Je hais les jeux de société et encore plus les jeux d’ambiance. Mais avec celui-ci, auquel je ne joue qu’avec mon fils et ses copains-copines, c’est autre chose. J’adore le côté traque, le côté mauvaise foi, le côté argumentation et plus que tout, la façon dont les enfants dissimulent leurs rôles. Parfois, c’est si flagrant que c’est hilarant et d’autres où c’est si bien feint que s’en est inquiétant ».
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