Loisirs et culture

Quoridor (Gigamic) : de la stratégie, de l’algèbre pour une dynamique de jeu incomparable

Le début de la semaine ? Le moment que tous les parents joueurs et joueuses attendent impatiemment. Parce qu’ils savent que plus que des jeux, ce sont des incontournables que l’on vous présente. Ceux qui ont forgé les légendes du monde ludique. Ceux qui font des petits. Ceux qui inspirent. Quoridor de Gigamic en est. Il a mis en lumière les jeux abstraits et a participé à les mettre à l’honneur. Longez donc cet article de bout en bout.

On adore le répéter, le Ligueur aime mettre en avant les jeux abstraits. Le plus souvent en bois, à la mécanique simple et aux parties multiples. Nous avons nos créateurs chouchou (Philipe Proux de Ludarden, Thomas Pitt de Dustlab), sans oublier les éditeurs (Helvetiq et Steffen Spiele, Cosmoludo…). Autant d’inventions qui font jubiler l’esprit, repoussent les limites de la créativité et jouent avec la logique. On aime leur simplicité. Des pions de couleurs, des cases, des tuiles, un plateau à la limite et c’est parti pour des années à y jouer de façon régulière, sans jamais s’arrêter. Le jeu du jour fait partie de cette filiation. Il puise ses sources dans les années 70 et continue à inspirer jusqu’à aujourd’hui.

Cul-de-sac

Un jeu, c’est un peu comme un groupe de musique. Il ne vient jamais de nulle part. Il est toujours la combinaison d’une longue série d’influences. Quoridor a donc un ancêtre : Blokckade. Né dans les années 70 et souvent réadapté en version française sous le nom de Cul-de-sac. Un jeu qui se joue à un contre un et qui repose sur le double principe d’essayer d’enfermer son adversaire sur le plateau en l’emmurant dans un labyrinthe, tout en frayant un passage pour ses pions jusqu’au camp adverse. Il faudra attendre pas loin d’une vingtaine d’années pour que ce fameux Cul-de-sac voie naître son digne héritier : Quoridor, né dans l’incontournable écurie Gigamic, dont on vous a souvent chanté les louanges dans nos colonnes.
C’est la star des jeux abstraits, Mirko Marchesi, qui le réadapte pour en faire un jeu plus simple, qui s’étend sur un plateau moins large et qui peut se jouer de 2 à 4 joueurs et joueuses. La mécanique reste la même, on y dresse des murs, tant pour piéger son adversaire que regagner les territoires ennemis. Le tout avec une quantité de stratégies différentes qui nous rappelle le fonctionnement des échecs. D’ailleurs, comme pour ce jeu, il existe tout un tas d’ouvertures différentes, basées sur des notions algébriques, sur des stratégies militaires ou faisant appel à des notions de programmation.
Bien sûr, tout cela est réservé aux joueurs et joueuses les plus geeks qui vont s’affronter dans une version en ligne, Kworidor. Une des nombreuses déclinaisons que le jeu connaît. Il a été décliné en version travel, en version pour enfant ou encore en version XXL, surdimensionnée. C’est d’ailleurs dans cette dernière mouture que nous l’avons découvert au salon du jeu, le Spiel, à Essen, où les différents jeux abstraits occupent une place de choix et sont difficilement accessibles tellement ils sont prisés. D’ailleurs, voyez plutôt ce qu’on en dit.

Ce qu’en pensent les parents :
Parmi les nombreuses citations, Philipe Proux, papa des excellents jeux Ludarden, cite Quoridor comme sa source principale d’inspiration « Je l’ai offert en 1998 à mon fils pour Noël. J’y ai joué. Simple et efficace. Je me suis dit tout de suite, ‘C’est ça que je veux faire’. C’est en le copiant, en m’amusant à le refaire à l’identique, à comprendre comment on fabrique des pièces, qu’une idée qui m’a trotté en tête : celle d’avoir, un jour, un jeu à moi édité ».
Côté parents, idem, c’est un jeu qui revient souvent dans les références. Ainsi, on retrouve Mathilde, maman d’une petite fille de 11 ans. « Je l’ai reçu quand j’étais gamine à la fin des années nonante. On y jouait beaucoup entre frères et sœurs. Nos parents nous poussaient à jouer aux échecs, nous, on préférait Quoridor, ça nous semblait tellement plus drôle. Puis, je l’ai retrouvé chez mes parents. Je l’ai fait découvrir à ma fille et le voilà de nouveau dans ma vie. Elle adore toute la concentration et l’anticipation auquel le jeu fait appel. J’aimerais même réserver un petit coin du salon, acquérir la version XXL et le laisser à disposition pour qu’on y joue dès qu’on en a envie… Ah oui, mais ça doit vachement prendre la poussière. Non, non, n’écrivez pas ça, ça va donner de mauvaises idées aux parents ». Peut-être que les parents n’ont rien contre un peu de poussière ludique ?

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