Crèche et école

Un wifi généralisé. Des classes qui se servent du potentiel du smartphone. Peu d’investissements. Encore moins de subsides… et le tout en plein milieu des champs, s’il vous plaît. On croit rêver ? C’est exactement ça : on est en plein Rèves, jolie petite commune à deux champs de Nivelles. C’est pourtant de cette école rurale que pourrait démarrer une certaine révolution numérique scolaire.
Sur la route, le ciel est si bas qu’il vient effleurer les terres et les sentiers boueux. Difficile de s’imaginer qu’à quelques kilomètres de ce décor purement agricole, on va deviser éducation aux médias et pédagogie numérique. On pousse les portes de l’Institut Sainte-Marie (ISM), en plein pendant la récréation de 10h.
Les secondaires parlent tranquillement entre eux, se font écouter des « sons » sur leurs enceintes Bluetooth. On les imaginait collés à leur smartphone dévorant la bande passante de l’école. On fait la remarque au directeur, Étienne Boland, comme quoi ses élèves sont peu collés aux écrans comparés à d’autres établissements.
« Là, il est 10h, ça discute un peu. À 12h, les plus petits jouent quand même beaucoup sur leurs téléphones, les plus grands sont sur les réseaux sociaux. Mais il arrive, quand il fait beau, qu’ils soient assis dans l’herbe à discuter, sans gsm. Loin des écrans ». Le résultat du fait de ne pas être brimé le reste de la journée ? Voyons voir.