Développement de l'enfant

À la conquête du monde !

L'ENFANT PAS À PAS

Entre 9 et 12 mois, le bébé va se mettre à se déplacer. Étape d’importance dans le processus de conquête du monde ! Certains enfants, d’ailleurs, se sont déjà mis en route, d’autres vont attendre encore un peu… Si votre bébé se retournait déjà, il va commencer à pivoter, rouler-bouler, s’étendre, se rassembler, et un jour vous l’aurez posé là et vous serez tout étonnés de le retrouver plus loin. Il va quitter son tapis et aller arpenter le sol dur. L’observer est un plaisir intéressant.

La motivation est multiple : un objet proche attire l’attention de votre bébé et il étire tout son corps pour le frôler des doigts ; mis sur le ventre, il se lasse de pousser sur ses bras et se retourne pour se reposer… Ou alors, c’est le hasard qui le conduit : il attrape ses pieds et roule sur le côté sans le vouloir ; couché sur le ventre sur un parquet bien lisse, le moindre mouvement des bras le fait reculer… Mais, quand un mouvement involontaire a produit un effet intéressant, il ne tarde pas à le comprendre et à le reproduire.
L’exploration de ces mouvements est infinie et donne libre cours à la créativité de l’enfant. Sur le dos, on peut rouler d’un côté ou de l’autre, mais si on pousse sur ses pieds, on peut lever les fesses. Sur le ventre, on peut reculer, mais si on ramène ses genoux sous son corps, on le soulève et on peut un peu se balancer sur les mains et les genoux. Si on tend les genoux, les fesses montent plus haut et la tête descend entre les bras et peut se poser par terre sur le crâne. Parfois, on tombe. Pas agréable, mais même pas grave. Pieds nus, les orteils montrent toutes leurs possibilités : écartés en éventail, ils assurent une base plus large ; en flexion/extension, ils propulsent le bébé vers l’avant cette fois !
Puis, les mouvements gagnent en efficacité et en complexité. Une fois que votre bébé réussit à aller vers l’objet convoité, il a besoin de ses mains pour s’en emparer. Ramener les genoux sous les fesses, faire glisser une jambe vers l’avant sans s’accrocher, laisser redescendre les fesses au sol, faire suivre l’autre jambe vaille que vaille. Et quand on veut repartir : se pencher en avant, les fesses se soulèvent, une jambe file vers l’arrière et l’autre suit. Et quand on rencontre un obstacle : on se hisse dessus ? Ou on le contourne ? Ou on l’écarte vigoureusement de sa route ? Ou alors, on s’agrippe de toute la force de ses mains, en appui sur un genou et un pied, on tire très fort sur les bras et on est presque vertical !
Une fois maîtrisées, ces combinaisons de mouvements se font rapides et semblent aller de soi. En fait, elles sont sophistiquées et permettent d’articuler entre elles les grandes acquisitions psychomotrices. Ces changements de position sont essentiels pour la liberté de mouvement du bébé, pour l’harmonie entre les différents groupes musculaires au travail, pour la fluidité et l’aisance, pour le plaisir. Le regard des adultes qui le laissent faire et trouver seul ses solutions, leurs encouragements, leur confiance dans ses capacités, leurs bravos et leurs rires sont l’aide la plus précieuse.

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