Castor, moulin et plage sans mer

Voilà une terre d’escapade familiale qu’on ne peut que conseiller aux tribus amoureuses de surprises naturelles et de paysages diversifiés. Son étendue ? Plus de 4 000 hectares en Campine, où bois, chemins de campagne, cours d’eau sinueux, marais et pâtures se disputent la vedette sans qu’il n’y ait jamais de vainqueur. Ici, tout se déploie dans un subtil équilibre qui incite à aller toujours plus loin. La déception et la lassitude ne sont jamais de mise, tant chaque sentier est différent de celui emprunté quelques minutes plus tôt.

Les départs se font depuis un « natuurpunt » établi dans un ancien moulin à eau, à Meerhout (Watermolen, 7). L’endroit est déjà intéressant en soi. Là, se trouvent des jeux de plaine très nature (cahute en bois, pont de pierre, petite plage) qui s’inscrivent dans un sentier aventure de 1,6 km où il s’agit de mener l’enquête pour venir en aide à un castor un peu perdu face à d’étranges empreintes. Attention, les chemins peuvent parfois être boueux, préparez les bottes.
Mais, allons plus loin, tant il serait dommage de limiter l’attrait de l’endroit au seul « Totterpad ». Pour tester de façon plus sportive cette réserve naturelle baignée par la Nette et ses affluents, c’est un circuit d’une quinzaine de kilomètres que nous avons choisi. Histoire d’avoir une idée bien complète du potentiel pédestre de l’endroit. Rassurez-vous, à ce parcours plus adapté aux ados, on peut préférer des circuits plus courts en organisant son itinéraire « à la carte » grâce au système de points nœuds. Ceux-ci balisent l’ensemble du site et, via une signalétique très efficace, permettent de se dégotter raccourcis et chemins de traverse. Ces points nœuds peuvent être utilisés comme « incitant » à la promenade, transformant votre cheminement en vrai jeu de piste pour la marmaille.

Lors de votre tracé, n’éludez surtout pas les points 32, 33, 48 et 88. Ils vous offrent un panorama insolite qui donnera l’impression de vous retrouver en bord de mer alors que celle-ci se trouve à 90 kilomètres de là. Ce n’est qu’une des particularités de cette réserve qui, sous le soleil de l’été, peut parfois donner l’impression d’évoluer dans le sud de la France, entre forêts de pins maritimes et chemins sablonneux.
Situé non loin de la frontière avec les Pays-Bas, la commune de Meerhout réclame un peu de route lorsqu’il s’agit de la rejoindre. Comptez une heure depuis Liège ou Bruxelles, une heure trente mn depuis Namur ou Charleroi, plus de deux heures depuis Tournai ou Arlon. Des alternatives en transports en commun existent, mais doublent le temps de trajet…