Développement de l'enfant

Ces questions sans fin

« Ça existe, des vaches rouges ? », demande Mathis (4 ans et demi) devant une paire de chaussures écarlates. Du même petit bonhomme : « Comment on fait pour transporter un avion quand il est construit ? ». Et encore : « Comment on construit un pont ? », « Pourquoi Léo amène tous les jours de la pizza à l’école ? », « Est-ce qu’Emma est un vrai bébé ? » (à propos de sa petite sœur). Bref, « Mathis a plein de questions, tout le temps, sur tout », résume sa maman.

Pas mal de parents en font le constat : les jeunes enfants n’arrêtent pas de poser des questions, lesquelles débutent souvent par « pourquoi » ou « comment ». « C’est un puits sans fond », dit ainsi un papa au sujet de son fils âgé de 2 ans et demi.
« La phase dite des pourquoi se situe aux alentours de 3 ans. Mais elle peut débuter plus tôt ou plus tard. Il y a, en fait, de grandes variations d’un enfant à l’autre, selon les individualités », prévient Monique Meyfroet, psychologue clinicienne. Un élément à prendre en compte est la progression du langage chez l’enfant. « Tous les enfants ne développent pas le langage de la même manière, avec la même rapidité et avec la même fluidité », rappelle ainsi la psy.
Autre élément déterminant : la disponibilité des parents. « Le jeune enfant fonctionne par observation, il est face à des choses dont il ne comprend pas les tenants et les aboutissants. Logique, dès lors, qu’il demande pourquoi et comment les choses se font. Mais encore faut-il que ses parents acceptent d’être questionnés, qu’ils jouent le jeu de la réponse ! La curiosité amène l’enfant à poser des questions. Les réponses de ses parents le nourrissent… et l’amènent à poser encore plus de questions ».
Bon à savoir : avant même l’acquisition du langage, l’enfant, vers ses 9-11 mois, questionne son parent en pointant son doigt ici et là. Il lui signifie par là : « Je m’intéresse à quelque chose, regarde, intéresse-toi à cela ». Et puis, il y a ses regards… interrogateurs. « À saisir au vol », suggère la psychologue.
À noter aussi que la curiosité se manifeste parfois de façon différente en fonction des enfants. Pour comprendre les choses, comme les liens de cause à effet, certain·e·s préfèrent l’expérimentation active au questionnement verbal.

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