Loisirs et culture

La période des fêtes nous amène son lot d’albums à mettre sous le sapin. Des livres portés par la magie des ambiances hivernales, où la neige sert bien souvent de décor…
NOUS AVONS AUSSI AIMÉ...
- Le Noël de Lou et Mouf : les tout-petits ont droit aussi à leur livre de Noël. Jeanne Ashbé est devenue une référence pour les parents qui veulent initier leur bébé aux livres. Sa série Lou et Mouf est conçue pour créer un vrai dialogue avec l’enfant. Elle propose des images pour se parler, en fixant le regard sur les mêmes scènes. Après plusieurs volumes tout-carton consacrés à des instants de vie familiale, on s’attendait à la sortie de l’épisode consacré à Noël. Le voici avec lettre au Père Noël, table festive, nuit étoilée, cadeaux, doudou complice... Tout repose sur les illustrations, l’absence de mots écrits vise à stimuler les échanges langagiers ou l’imagination.
► Les images de Lou et Mouf/Noël, de Jeanne Ashbé, (Pastel/L’école des loisirs).Dès la naissance. - Le jeu du noir : l’époque des fêtes rime souvent avec les contes. Ce conte de Noël, comme précisé en sous-titre, nous vient d’Italie. On ne serait pas étonné que l’autrice et l’illustratrice aient puisé dans leurs souvenirs de jeunesse pour l’imaginer, tant à l’écrit que visuellement. Comme beaucoup d’enfants qui s’ennuient lors de fêtes familiales qui s’éternisent au moment du repas, Giulia et Pietro s’inventent un jeu. Ils se plongent dans le noir absolu, saisissent des objets en aveugles et tentent de deviner de quoi il s’agit. Mais une simple fourchette, une peluche ou une boule de Noël permettent à leur esprit de vagabonder librement. Personne ne perd, personne ne gagne, sauf le plaisir de moments magiques. De vrais cadeaux. Le 25 décembre, le jeu du noir leur réserve une autre découverte : celle du visage de l’autre parcouru du bout des doigts.
Le texte de Francesca Scotti défile simplement en bas de page tandis que les illustrations de Claudia Palmarucci sont tantôt réalistes, tantôt oniriques, tantôt en demi-teintes, tantôt lumineuses à souhait pour un conte contemporain particulièrement original.
► Le jeu du noir. Conte de Noël, de Francesca Scotti et Claudia Palmarucci (La Partie).Dès 5 ans. - Peau d’âne : dans le registre des contes, voici un classique, Peau d’Âne, raconté dans un opéra de papier. À savoir un livre pop-up comme en conçoivent les ingénieurꞏes papier. Si l’histoire est connue - pour rappel un deuil, la crainte d’un inceste, l’aide d’une marraine écho de solidarités féminines -, Clémentine Sourdais la revisite dans une mise en scène pop et lumineuse, agrémentée de découpages surprenants, allant de simples garde-robes à des paysages et architectures audacieuses. Ce traitement apporte une touche moderne à un superbe texte rimé qui, rappelons-nous, nous raconte que si Peau d'Âne se libère d’un sort funeste, ce n’est guère par l’entremise d’un prince pâlot, mais grâce à sa détermination et à sa force de caractère face aux adversités.
► Peau d’Âne. Un opéra de papier, de Clémentine Sourdais (Seuil jeunesse).Dès 4 ans.

À ÉCOUTER
Petit Vulgaire, un podcast pour les 7-10 ans
Après avoir remporté plusieurs prix avec son podcast pour adultes Vulgaire, l’humoriste et comédienne Marine Baousson s’associe à l’autrice jeunesse Lucie Le Moine (lauréate de l’édition 2020 du concours de nouvelles Émergences de la Charte des auteurs et illustrateurs jeunesse) pour créer Petit Vulgaire, un podcast de vulgarisation destiné aux enfants de 7 à 10 ans.
Chaque épisode, d’une durée de quinze à vingt minutes, aborde un sujet parfois complexe ou tabou de manière ludique et accessible. Bien que conçu pour un jeune public, Petit Vulgaire séduira aussi les parents grâce à son ton à la fois instructif, original et humoristique. Marine Baousson y aborde des thèmes variés tels que la puberté, la sexualité, les prouts (à tous les coups l’épisode préféré des enfants !), les méduses ou encore le BMX.
Avec une approche décalée et drôle, Petit Vulgaire rend l’apprentissage à la fois intéressant et amusant, une aubaine pour les longs trajets des vacances.
Igor Karagozian

À LIRE AUSSI