Loisirs et culture

Ernest, l’ours généreux et affectueux, Célestine, la souris enjouée et espiègle, sont nés en 1981, il y a quarante ans, sous la plume de Gabrielle Vincent, pseudonyme de l’artiste peintre belge Monique Martin. Ses albums sont autant d’histoires d’éducation, de transmission, de tendresse, de joies et de tristesses, de disputes et de fêtes, d’humour et d’amour, deux mots que l’autrice fait merveilleusement rimer. Un joyeux anniversaire à fêter avec les enfants d’aujourd’hui !
Début des années 80, alors qu’elle jouit déjà d’une belle réputation de peintre, Monique Martin (1928-2000) opte pour un pseudonyme lorsqu’elle publie ses premiers albums, vu les préjugés en vigueur à l’égard de l’illustration, qui plus est pour enfants. L’air de rien, s’ajoute à cela son approche non conventionnelle de cet univers de la littérature jeunesse lorsqu’elle propose la rencontre improbable d’un gros ours marginal, clown et musicien avec une petite souris orpheline, abandonnée par les siens. Il l’accueille chez lui et ces deux solitaires vont dès lors bousculer l’ordre établi…
Leurs aventures se dérouleront sur vingt-six albums, depuis le premier Ernest et Célestine ont perdu Siméon, qui sera remarqué à la Foire internationale du livre de jeunesse de Bologne, jusqu’au dernier, Les questions de Célestine, où la souris s’inquiète de ses origines. Pour ce quarantième anniversaire, les éditions Casterman rééditent ces deux livres dans un bel album, Ernest et Célestine. Comment tout a commencé, accompagné d’une biographie de Monique Martin/Gabrielle Vincent, avec des photographies et des dessins inédits.