Crèche et école

Et voilà, il redouble

Simon recommence sa 3e secondaire. Après l’inévitable sentiment de déception, ses parents sont persuadés que ce sera pour un mieux. Mais au bout de quelques semaines, la réalité est tout autre : il n’est pas concerné, il arrive systématiquement en retard, il néglige ses devoirs, n’adresse pas la parole aux « petits » qui composent désormais sa classe, refuse toute discussion relative à son redoublement. Et vous vous posez la question suivante : s’est-il engagé sur la voie du décrochage scolaire ?

Les statistiques le confirment, le système éducatif belge est classé parmi ceux qui recourent le plus souvent au redoublement en Europe. Selon le rapport Pisa de l’OCDE sur les élèves peu performants, à la fin du secondaire, plus de la moitié des élèves ont rempilé au moins une fois et les taux restent trop élevés pour les élèves de 3e et 5e années (20 et 16 %). À 15 ans, 47 % des jeunes Belges sont concernés alors qu’ils sont moins de 10 % dans plus de la moitié des pays de l’OCDE.
Et ce, avec l’aval d’une majorité des parents. Pratique culturelle fortement ancrée dans les mentalités, elle apparaît comme un gage de qualité et de sérieux. Pourtant, bien des études en démontrent les effets négatifs. Si les performances d’un doubleur s’améliorent au cours de l’année qu’il répète, lorsqu’on les compare, à niveau de difficulté égal, à celles d’élèves passés en classe supérieure, les conclusions sont instructives : ceux qui ont passé progressent davantage.

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