Développement de l'enfant

La psychoéducation pour cadrer les turbulents

Que votre enfant souffre de trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité (TDA/H), ou qu’il soit simplement agité, la psychoéducation est sans aucun doute un outil bien utile aux parents et aux enseignants.

Votre enfant joue le trublion en classe, il se bat à la récréation et ne tient pas en place ? Il n’est pas hyperactif pour autant. Or, certains adultes ont tendance à le penser trop facilement. Le TDA/H est un trouble neurologique très complexe aux multiples facettes et aux causes difficiles à déterminer. Le diagnostic n’est pas évident à établir et il existe différents types de traitements. Elle nécessite en tout cas une approche multimodale dans laquelle la psychoéducation offre de bons résultats.

Coup de pouce à l’éducation

« La psychoéducation est une méthode qui vise à prendre conscience des difficultés chez l’enfant et à mettre en place des stratégies qui permettront de l’aider à s’épanouir au mieux malgré la présence du trouble. Il s’agira notamment de conseils à l’éducation pour les adultes qui interviennent dans l’éducation », explique Stéphanie de Schaetzen, logopède spécialisée dans la prise en charge psycho éducative des difficultés d’apprentissage et des comportements.
Cette discipline, née au Québec en 1969, fait partie de la famille des sciences sociales. L’idée est de proposer des solutions simples et concrètes pour améliorer l’harmonie en famille ou en classe lorsque vous n’arrivez plus à tenir votre bout de chou ou votre ado. Il s’agit de fixer des objectifs sous forme de challenge (exemple : lever le doigt ou rester assis sur une chaise en classe), et à faciliter le quotidien de l’enfant en standardisant les consignes. Les séances dépendent des besoins de chacun et comprennent une dimension pédagogique (information scientifique sur le trouble), une dimension psychologique (écoute, soutien) et une dimension comportementale (conseils pratiques pour mieux vivre avec le trouble).

Parents et enseignants mis à contribution

Outre la fixation de défis avec l’enfant, il importe donc que les adultes qui encadrent celui-ci réagissent adéquatement. Des formations sont proposées en séances de groupes ou individuelles.
« Nous apprenons par exemple aux parents à formuler une demande efficace, et à réagir correctement lorsque leur enfant s’y oppose », explique la logopède. Lorsque vous voulez que votre chérubin enfile son manteau, par exemple, vous lui direz une première fois : ‘Va mettre ton manteau’. N’utilisez pas la forme interrogative, ‘Est-ce que tu veux bien aller mettre ton manteau ?’. S’il n’obéit pas, annoncez les conséquences qu’il encourt s’il persiste. ‘Je t’ai demandé de mettre ton manteau, si tu ne le fais pas, tu ne sors pas de la maison’. S’il obéit, vous le félicitez. S’il n’obéit pas, la conséquence annoncée doit tomber. L’idée sera à tout prix d’éviter de demander dix fois quelque chose, pour ne pas compromettre votre autorité.
Des conseils pratiques, qui peuvent bien souvent faire une grande différence, et apaiser rapidement les tensions à l’école et à la maison.



J. R.

Pour aller plus loin 

  • www.psychoeducation.be
  • Mieux vivre avec le TDA/H à la maison par Line Massé, Martine Verreault et Claudia Verret, un programme pour aider les parents à mieux composer au quotidien avec le TDA/H de leur enfant.
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