Développement de l'enfant

Le bavardage à l’école évoquerait presque quelque chose de mignon et d’innocent. Seulement, lorsque l’on en parle avec les enseignants, ils le décrivent comme un fléau usant. En dépit de sa constance, l’école, elle, est peu bavarde sur le sujet. L’occasion d’ouvrir le dialogue. Plusieurs profs - dont Florence Ehnuel, auteur du pamphlétaire Le Bavardage, parlons-en enfin - livrent quelques petits trucs aux parents pour faire cesser ce blabla incessant.
Des chuchotements discrets de vos petits aux mots mélangés, à peine masqués, de tout un groupe d’élèves, le bavardage dispose d’une vaste palette. Il dit plusieurs choses. « On bavarde quand on s’ennuie, mais, a contrario, aussi quand on est intéressé par le cours », constate Bastien, prof d’histoire dans le secondaire.
Pour Florence Ehnuel, professeur de philosophie et auteure du très remarqué en France Le bavardage, parlons-en enfin, les élèves ne savent plus se taire. Elle défend l’idée que la discussion incessante des écoliers est un fléau. « Les enseignants le vivent comme si c’était de leur faute. Alors que pour les injures, par exemple, ils savent qu’ils sont victimes ».