Développement de l'enfant

Décrochage scolaire. Le terme est ressorti systématiquement comme motif d’inquiétude, que ce soit dans la bouche des jeunes ou des professionnel·les interrogé·es dans ce dossier. Impossible de faire l’impasse sur le sujet tant il est crucial.
« Ça peut pas être pire qu’en période covid, donc ça va mieux », avance Lou, 18 ans, philosophe. C’est elle qui posait sur la couverture du dossier jeunes en 2021. Deux ans plus tard, la rhétoricienne voit le bout du tunnel. « J’ai hâte que ça se termine ». L’école, Lou n’en veut plus. Elle mord sur sa chique, mais ne jouera pas les prolongations. Dès septembre, elle compte bien prendre le large. Destination : l’île de la Réunion.
Sébastien témoignait dans les éditions précédentes d’une scolarité en dents de scie, usant de l’image d’un coureur interrompu dans sa course qui doit ensuite reprendre deux fois plus vite. Aujourd’hui étudiant en BAC 1 à l’Ihecs, il se bat pour suivre. « Le covid a laissé des traces, j’ai plus de difficultés à me mettre au travail et à me concentrer. Mon niveau d’anglais n’est pas ce qu’il devrait être ».
Zoric, étudiant en master 1 en économie à l’ULB, dresse un constat similaire. « Je côtoie des étudiants qui ne savent pas prendre note, faire une synthèse, lire un graphe ou interpréter des données ».