Les Jeux Folympiques (Seuil) et Il était une fois le sport (Actes sud)

Il fallait l’oser, Guillaume Guéraud l’a fait : imaginer des jeux olympiques complètement loufoques, à grand renfort de jeux… de mots et d’épreuves acadabrantesques. En piste pour découvrir l’Hippopotation, le Pastèque-ball ou l’Altérofolie, mélange de muscles et d’altruisme où il s’agit de porter un maximum de personnes sur ses épaules sans les faire tomber. Le Batminton a troqué la raquette pour un filet et les volants pour des chauves-souris. Vainqueur toutes catégories : le Roumain Minos Feratu, le vampire des Carpates. Le Canoué a opposé durant deux jours et deux nuits Zapa Lapagaie et Jack Kayak. L’épreuve : deux canoés sont attachés par la poupe et les rameurs rament dans des directions opposées, chacun vers sa ligne d’arrivée. L’Environ est on ne peut plus surréaliste et conduit à un sacré bazar. L’Ice-Cream, de saison, propose de l’escrime à coups de cornets de glace. Dix-neuf épreuves sont présentées et pourront être suivies aux Jeux de Parici. Nés dans la cité de Folympe il y a longtemps, ils ont été réhabilités par Pierre le Courbatu, infatigable fainéant dont la devise était : « L’important n’est pas de gagner, mais de bien rigoler. » On vous promet qu’avec Les Jeux Folympiques (Seuil jeunesse), Guillaume Guéraud musclera vos zygomatiques et que Ronan Badel vous déridera avec ses dessins aux aquarelles survitaminées. (dès 6 ans).

Cette fois, on va se muscler les neurones avec un peu d’histoire grâce à Il était une fois le sport, de Valérie Delattre et Ruben Gérard, publié par Actes sud jeunesse en collaboration avec l’Inrap, l’Institut national de recherches archéologiques préventives. Du sérieux donc et des surprises aussi. On y apprend que le mot ‘sport’ vient de l’ancien français ‘desporter’ qui signifiait ‘s’ébattre’, c’est-à-dire se détendre quelque soit le type de passe-temps. Autre découverte des archéologues : les Néandertaliens étaient déjà de grands sportifs par la pratique de la course et du lancer du javelot tandis que les Néandertaliennes n’étaient pas moins musclées qu’eux ou en tout cas que le mâle moderne. Les skis, eux, apparaissent il y a plus de 10.000 ans et les patins à glace datent du Néolithique, soit environ 3.000 ans avant notre ère. Beaucoup de disciplines sont aussi l’héritage direct de rituels guerriers comme les courses de chars, l’escrime ou le tir à l’arc. Des découvertes archéologiques plus ou moins récentes nous en apprennent davantage sur le quotidien des sportifs de l’Antiquité : usage de plantes dopantes, interdiction de l’alcool, récompenses, blessures, soins du corps, etc. Le voyage sportif se veut aussi géographique et nous amène en Asie centrale, en Chine, ou au Japon, chez les Mayas et les Vikings. Le livre raconte ensuite l’histoire des Jeux eux-mêmes, dont la première olympiade qui fut documentée par les historiens en 776 avant notre ère, alors que d’autres cités grecques avaient leurs propres jeux. Généralement tenues à l’écart, même à l’époque de Pierre de Coubertin, les femmes ont néanmoins eu momentanément leurs propres compétitions, les Héraia ou Jeux Héréens ! Plus proche de nous, Alice Milliat (1884-1957), sportive et féministe française, milita pour une reconnaissance du sport féminin au niveau international. En ce mois d’août, les JO risquent d’être au menu de bien des conversations. Voici de quoi briller d’or pour vous, parents, ainsi que pour vos enfants, à ces occasions ! (Dès 10 ans)