Lire, ça m’dit : Trois petits tours (Pastel) de et avec Sandra Edinger

Comme chaque samedi, voici notre chronique livre jeunesse avec un album d’une part qui vous propose de faire Trois petits tours, avec l’album du même nom de Sandra Edinger.

Voici le dernier opus d’une artiste que le Ligueur connaît bien : Sandra Edinger. Thierry Dupièreux l’avait interviewée à la suite d’une initiative qui avait retenu notre attention : la publication d’une BD, La petite maladie, en accès gratuit sur le net, consacrée à la crise du coronavirus et au confinement. Son album Le grand débordement (Winioux) a été lauréat du Prix de la première œuvre en littérature de jeunesse de la Fédération Wallonie-Bruxelles en 2019.
La voici avec un album carré à lire à voix haute aux jeunes enfants : Trois petits tours (Pastel). Sandra Edinger y revisite la comptine Une poule sur un mur en mettant en scène trois poules, des insectes, une famille hérisson, un cochon tout aussi bavard que les gallinacés, un serpent et une myriade d’abeilles échappées de leur ruche. Tout ce monde excite la curiosité d’un enfant noir qui s’ennuie et veut jouer avec les uns et les autres, par exemple en se déguisant à l’aide de fleurs d’amarante.
Tout cela est frais, printanier, sonore et odorant. On hume quasiment des parfums de rose, de sauge, de coquelicot, de capucine… Les pages résonnent de cot, cot, codêêêt, de picoti, picota, de groin, groin, de sss, sss… Au milieu de cette faune, l’enfant est l’intrus qui, malgré ses tentatives de rapprochement, est rejeté et souffre. Cela ne dure qu’un instant, celui qu’il faudra aux animaux pour comprendre qu’ils n’ont affaire qu’à un petit d’homme et de femme, un enfant plein de curiosité et de richesses. À partir de 2 ans