Développement de l'enfant

La peur d’avoir un corps qui n’est pas « conforme » apparaît de plus en plus tôt et serait accentuée par les réseaux sociaux. Une équipe de l’Université de Mons étudie ce phénomène appelé « dysmorphies corporelles » ou quand un défaut inexistant vient pourrir la vie d’un·e ado.
Des cuisses jugées trop grosses, des poils malvenus sur les épaules, un nez vu comme trop imposant, des seins trop petits, des boutons sur le visage… À l’adolescence, le corps change et il faut s’y habituer. Cette nouvelle enveloppe génère l’apparition d’une peur qui n’est pas présente chez l’enfant : celle de la non-conformité. Cette anxiété engendre de l’insatisfaction corporelle.
« Ce n’est pas parce que la peur existe que le défaut existe, précise Mandy Rossignol. La plupart du temps, ce sont des imperfections qui ne sont pas visibles par les autres ». La professeure de psychopathologie à l’Université de Mons mène actuellement des recherches avec son équipe sur cette insatisfaction corporelle, également appelée dysmorphophobie chez l’ado.