Développement de l'enfant

18 mois, ça semble un cap côté repas - les brochures que l’ONE leur consacre vont jusqu’à cet âge ou démarrent à ce moment-là. « C’est un cap à partir duquel l’alimentation de l’enfant va progressivement se rapprocher de celle des adultes », résume Catherine Ghion, infirmière qui a travaillé dans une collectivité de jeunes enfants. Reste que de nouvelles questions apparaissent en vrac, depuis « Le lait reste-t-il indispensable ? » jusqu’à « Que mettre sur le pain ? ».
L’évolution est spontanée, pour vous, les parents. Vous installez plus facilement votre petit à la table familiale, car il se débrouille avec sa cuillère, et il s’intéresse naturellement à ce que vous, vous mangez. Son envie de faire comme les grands est manifeste - jusqu’à réclamer un gobelet pour faire tchin-tchin avec vous lors de vos apéros entre copains ! Et ce, même s’il aime retrouver l’enchantement du tout petit bébé qu’il a été quand, blotti dans vos bras, il déguste son biberon…
Cette douce évolution n’empêche pas vos questions. Jusqu’à quand donner des biberons ? Le lait reste-t-il indispensable ? Quelles quantités de produits laitiers proposer ? Est-ce mieux du pain blanc ou du pain gris ? Que mettre sur le pain ? Une tartine au fromage suivie d’un biberon de lait, n’est-ce pas exagéré ? La confiture n’est-elle pas trop sucrée ? Etc.
Si vous captez des infos ici et là, sûr que vous recevez plein d’avis contradictoires ! Pour garder le cap, mieux vaut se référer à une seule source de confiance (le pédiatre ou la consultation de l’ONE, par exemple), propose Catherine Ghion. Et user de son bon sens. « Dans chaque famille, on forge ses convictions à partir des infos et conseils recueillis à gauche et à droite, et en tenant compte de ce qu’on peut appliquer à son enfant qui est singulier : est-ce qu’il réclame du lait, oui ou non ? Est-ce qu’il aime le pain, oui ou non ? Est-ce qu’il apprécie le pain gris, oui ou non ? Est-ce qu’il préfère le sucré ou le salé ? C’est sans doute la meilleure façon d’opérer : faire ce qu’on pense être le mieux pour son enfant en fonction des données qu’on pense être justes, sans être dans la rigidité ou la crispation… »