Loisirs et culture

Il y a vingt ans, Casterman publiait Blankets de Craig Thompson. Une révélation. Cette BD tournait autour d’un premier amour tortueux autobiographique entre prescrits religieux et sentiments puissants. En toile de fond, l’auteur américain plantait le décor familial, partageant ses souvenirs d’enfance et d’adolescence. Rapport à la pauvreté. Relation avec son frère. Pression parentale.
Dans Ginseng Roots, Craig Thompson développe cette thématique et l’enrichit. On y découvre une sœur (absente de Blankets), un portrait plus nuancé de ses parents (toujours très, très croyants) et l’évolution des relations avec son frère à l’âge adulte. Cette chronique familiale s’articule autour de la culture du ginseng (spécialité du Wisconsin) qui permettait à la famille Thompson de subvenir à ses besoins. Le livre oscille ainsi entre chronique familiale et reportage dessiné sur le commerce de cette racine, source de convoitises.
Racine. Le mot est lâché. Comme une conclusion évidente. « Autrefois, les traits de mon pinceau s’élevaient vers les cieux. À présent, ils fouillent la terre en quête de fondations ». Heureux de retrouver cet auteur dans un univers où il peut exprimer le meilleur de lui-même.
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