Vie pratique

Chercher les enfants à l’école. Les conduire aux activités. Participer aux devoirs. Vider le lave-vaisselle. Passer l’aspirateur. Faire une machine de linge. Préparer à manger. Donner des douches. Régler les factures. Réparer la porte du placard. Sortir le chien. Débarrasser la table. Remplir le lave-vaisselle… Où trouve-t-on le temps de planifier les vacances dans tout ça ? Est-ce que ça ne ressemble pas un peu à une corvée comme une autre ?
Mi-juin. Dans un couloir de l’école de ses enfants, entre deux portes, Saphia explique à une autre maman qu’elle n’a toujours pas d’idée pour ses vacances. Son interlocutrice est consternée. Comment va-t-elle faire pour les billets de train ? Pour les locations ? Sait-elle seulement où elle part avec ses enfants ? Imperturbable, Saphia répond qu’elle improvisera.
« Je n’ai pas le temps de m’encombrer l’esprit avec ça. Les autres années, j’épluche les annonces de location de maison. Il y a toujours soit des annulations, soit des tarifs cassés parce que les propriétaires ont un créneau vacant. J’ai pu partir pour rien dans le Lot, en France, dans une chouette ferme réaménagée avec une piscine pour les enfants, par exemple. Et puis, il y a des lieux moins fréquentés que d’autres. Les Açores, Malte, la Dordogne, la côte à proximité d’Amsterdam, toute la côte nord-ouest de l’Allemagne… ce sont de super coins que j’adore. Peu prisés. On part toujours à l’aventure comme ça. Répéter tout l’été qu’on ne sait pas ce qu’on fait pendant les vacances. Puis se décider. Et partir. Ce sont des vacances sans stress. On visite ce qu’il y a à voir une fois sur place. On se laisse surprendre. Et s’il n’y a rien à faire ? Ce serait trop beau, ça n’existe pas… »
► Sur des rails
Le grand retour du train couchette, présenté comme l’alternative à l’avion ou la voiture, a été hyper médiatisé il y a quelques années.. Tout le monde s’est rappelé combien il ou elle aimait dormir bercé par la douce mélodie métallique du chemin de fer. Hélas, les formules proposées sont onéreuses, complètes, voire les deux. Additionner le coût du voyage, une location saisonnière, les restos et les transports sur place, ça alourdit vite le budget.
Railtrip travel propose des formules complètes. Vous partez depuis la gare la plus proche de chez vous. Puis vous suivez tout un carnet de voyage entièrement pensé pour vous et votre tribu. Trois jours d’arrêt par-ci. Une visite par là. Un arrêt à tel endroit. La bonne nouvelle, c’est qu’il reste encore de la place si la formule vous tente.
Estelle Nicolay, à la tête du projet, nous explique qu’il s’agit d’une manière de repenser la façon dont on envisage les vacances. « On n’est pas obligé de toujours viser le sud. Il y a d’autres destinations fabuleuses ailleurs en Europe qui sont accessibles depuis le réseau ferroviaire belge. Une virée dans le Tyrol, en Slovaquie ou encore dans les pays scandinaves, comme on en propose, ce sont de belles vacances également ». Tout cela a un coût. Mais qui ne dépasse pas la formule essence, péage, location de biens, courses. Et pourquoi pas des vacances en train ?
► Clé sur porte, pour ne penser à rien
La formule s’est raréfiée, elle était pourtant courante il y a encore quelques générations. Des séjours, sans avoir à penser à rien. Des hôtels en pension complète. Des activités pour les enfants. Seulement, des opérateurs et opératrices voraces ont poussé la recette jusqu’à l’indigestion. Dommage, il y avait quelque chose de simple et d’accessible.
Si vous êtes séduit·es par ce genre de vacances, il existe des solutions. On pense à l’Adeps qui avec sa formule sport-adeps.be dispose encore de quelques places. Vacances très familles (VTF), par exemple, présente tout un portail proche ou moins proche de la Belgique avec des formules taillées sur mesure pour toutes les smalas. Location, activités, alimentation, rencontres, activités sportives. Tout pour que les enfants soient le plus autonomes possible pendant que les parents soufflent un peu. De quoi recharger les batteries, pour peu que passer l’été entouré de semblables parents ne vous rebute pas.
ZOOM
Le stress des vacances ?
Tout le long de la préparation de ce dossier, on a beaucoup échangé sur les attitudes stressantes des un·es et des autres en vacances. Le fait de vérifier cinquante fois avant de partir qu’on laisse la maison sans danger. Les engueulades sur la route à propos des itinéraires. Les enfants qui ne nous laissent pas une minute de repos. Celles et ceux qui veulent tout voir quand d’autres ne rêvent que de se reposer avec un bon magazine (le Ligueur, par exemple) et une citronnade.
On a demandé à notre psy de confiance et de bon sens, Annie Vanderen, ce qu’elle prodiguerait comme ligne de conduite à respecter. Pour elle, tout est une question d’état d’esprit. Tant qu’à faire, il doit être calme, serein et constructif. Facile à dire, non ?
« Rappelez-vous que ces congés d’été servent avant toute chose à vous ressourcer et à vous couper, vous déconnecter le plus possible du quotidien. Vous optez délibérément pour un mode de vie plus apaisé. L’objectif chimérique d’un séjour parfait ? Oubliez-le. Pensez lenteur. Pensez quiétude. Les enfants laissent traîner leurs vêtements partout dans la maison ? Un peu de vaisselle traîne sur la table ? Vous êtes en retard sur le programme des vacances ? Que ça ne vienne pas gâcher les bons moments, le bon temps passé ensemble ».
Allez quoi, remplissez la boîte à souvenirs de petits riens, c’est finalement tout ce qui compte.
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