Vie pratique

Pas besoin de chercher bien loin le sujet qui marque la décennie. Il s’impose. NATALITÉ. Nous sommes au sortir de la Seconde Guerre mondiale. Le nombre de mariages et de naissances est en berne depuis de nombreuses années. « Il faut réagir ! », peut-on lire dans le Ligueur.
À l’époque, la Ligue des familles s’exprime directement dans les pages du Ligueur. Il n’y a pas encore cette distance journalistique qui peu à peu va s’installer dans le magazine. En fait, de 1948 à 1950, deux titres cohabitent à la Ligue des familles : la Ligue et le Ligueur. On y trouve du contenu semblable, mais le mode de distribution est différent, l’un est gratuit pour les membres, l’autre nécessite un abonnement. En 1950, ils fusionnent. Et c’est le Ligueur qui s’impose. La Ligue n’y mâche pas ses mots. Lorsqu’il est question de la natalité, elle s’écrie : « Il faut arrêter la chute ». Elle déplore le manque de courage politique et appelle de ses vœux une vraie politique démographique. Pour le syndicat des familles, c’est clair : pour que le pays vive, il faut en moyenne trois enfants par famille.