Crèche et école

Au bord du naufrage au début des années 2000, la petite école de Rivière a depuis hissé la grand-voile pour filer sur un océan de belles histoires entre enseignant·es, élèves et parents. Non sans avoir rencontré, hier et encore aujourd’hui, quelques vents contraires et écueils dangereux.
En ce lundi matin de mi-juillet, la cour de l’école communale de Profondeville résonne d’éclats de voix enfantines et de joyeux rires. Depuis quelques jours, vacances scolaires obligent, c’est une plaine communale qui y a pris ses quartiers d’été. Normalement, les enseignant·es sont déjà loin, peut-être même en train de dorer au soleil d’une destination lointaine.
Pourtant, sur le parking de l’école, une voiture arrive, puis une deuxième et finalement une troisième. Au lieu de l’unique interlocuteur attendu, ce sont les trois quarts de l’équipe enseignante de l’école Les Coccinelles de Rivière qui se présentent. Une quinzaine de minutes plus tard, nouveau ronronnement de moteur, la pièce manquante arrive et le trio fait ainsi place à un quatuor. Avec, par ordre d’apparition sur le parking, madame Delphine, madame Mathilde, madame Sarah et enfin monsieur Benjamin.
C’est avec ce dernier que le premier contact avait été établi pour un bref article dans notre rubrique Pépites en vrac. L’objet : le chouette développement d’une classe inclusive à Rivière. Alors pourquoi ce rendez-vous dans les murs de l’école communale profondevilloise ? Tout simplement parce qu’à Rivière, on est encore en pleins travaux.
« Et encore pour plusieurs mois, précise Delphine Dubé. La crise sanitaire, les inondations, tout ça a ralenti le bon déroulement. On nous a annoncé la fin pour le printemps prochain, mais on préfère jouer la sécurité et dire qu’on reprendra possession de notre école pour la rentrée 2023. »