Santé et bien-être

Attention, sujet délicat. Il est question de parentalité et de drogue. Mise au-devant de l’actualité politique avant le congé de carnaval, cette thématique mérite qu’on y revienne. À tête reposée.
On ne croyait pas un jour devoir se replonger dans la déclaration des droits de l’homme pour vérifier qu’on n’y ait pas oublié le droit de fonder une famille. Qu’on se rassure, l’article 16 est là pour ça. « À partir de l'âge nubile, l'homme et la femme, sans aucune restriction quant à la race, la nationalité ou la religion, ont le droit de se marier et de fonder une famille. Ils ont des droits égaux au regard du mariage, durant le mariage et lors de sa dissolution ».
Un peu plus loin dans le texte, il est précisé que « la famille est l'élément naturel et fondamental de la société et a droit à la protection de la société et de l'État ». Il y a donc là un socle reconnu, gravé dans le marbre.
Dès lors, que penser d’un président de parti, Conner Rousseau (sp.a), présent au sein de la coalition fédérale, qui vient avec l’idée d’interdire à certains parents d’avoir un enfant ? Cette sortie est à replacer dans le cadre d’une émission télévisée en Flandre. C’était juste avant les vacances de Carnaval. Puis l’info s’est frayé un chemin dans l’actualité nationale, s’offrant de l’espace polémique dans les pages des journaux francophones.
Les parents visés sont bien ciblés. Il est question de parents qui seraient coupables de négligence. Exemple ? Les parents qui souffrent d’addiction. « Imaginez une maman accro à l’héroïne et qui continue à donner naissance à des enfants, alors que les précédents lui ont été enlevés par un juge, des enfants qui naissent parfois avec des problèmes liés à l’addiction ». Suit un raisonnement qui amène Conner Rousseau à envisager une décision de justice qui établit que les parents ne sont pas en état de faire d’autres enfants… Jusqu’à les stériliser ? « Non, réplique Conner Rousseau, mais je veux lancer le débat. On doit bien pouvoir trouver des solutions ».