Société

C’est l’une des données marquantes de notre Baromètre des parents : 4 parents sur 10 n’ont pas trouvé de place en crèche au moment où ils en avaient besoin. Au même moment, les fédérations de milieux d’accueil de la petite enfance alertent quant à la situation financière des crèches qui se dégrade et au risque de fermetures.
Quand les places en crèches font défaut, c’est toute la vie des parents qui s’enraye. Pas de possibilités de reprendre le travail, les finances du ménage mises à mal, la carrière de la mère qui en prend un coup et les inégalités entre hommes et femmes qui se creusent. On fait mieux comme entrée dans la parentalité.
Le manque de places d’accueil, on le sait, se fait sentir depuis des années et les plans « cigogne » (destinés à la création de places) successifs ne suffisent jusqu’à présent pas à régler le problème. À l’heure où plus de 5 000 nouvelles places sont annoncées d’ici 2026, on craint désormais avant tout la fermeture des milieux d’accueil déjà existants.
Leur situation financière n’a jamais été rose. Mais l’inflation de ces derniers mois les a particulièrement mises à mal. Alors que le coût payé par les parents est indexé, dans les crèches subventionnées, une partie importante de ce montant est rétrocédé à l’ONE et laisse les crèches en difficultés face aux coûts croissants de l’alimentation, des salaires des puéricultrices, de l’énergie, etc. Les fédérations de milieux d’accueil craignent des faillites.
Maintenir les places actuelles, la première urgence
Pour la Ligue des familles, le maintien des places actuelles est la première priorité et la plus grande urgence en ce qui concerne l’accueil de la petite enfance. Les moyens qui peuvent être dégagés au niveau de l’ONE doivent avant tout servir à financer les milieux d’accueil pour leur permettre de poursuivre leurs activités. La Ligue des familles entreprend des contacts politiques en ce sens.
Tout au long de cette année, dans la perspective (déjà) des élections et de l’accord de gouvernement de 2024, nous multiplierons les actions en faveur de places en crèches en suffisance. Si vous avez récemment rencontré des difficultés à trouver une place ou si la crèche de votre enfant ferme, votre témoignage nous intéresse, contactez-nous sur etudes@liguedesfamilles.be
Réduction d’impôt pour frais de garde d’enfant : une bonne nouvelle !
Comme le demandait la Ligue des familles, le SPF Finances a annoncé que les parents pourront encore, de manière transitoire, obtenir la réduction d’impôt pour frais de garde d’enfant même s’ils n’ont pas reçu le nouveau modèle d’attestation fiscale. Les anciennes attestations fiscales seront encore acceptées pour les gardes d’enfants (garderies scolaires, crèches, stages) ayant eu lieu en 2022. Une mesure importante pour éviter une perte de réduction d’impôt pour de nombreux parents !
Il y a quelques semaines, nous vous faisions part de nos inquiétudes concernant le nouveau modèle d’attestation fiscale désormais obligatoire pour bénéficier de la réduction d’impôt pour frais de garde (garderies scolaires, crèches, stages). En effet, de nombreux parents avaient encore reçu des attestations non conformes à ce modèle pour les activités de leurs enfants en 2022.
Bonne nouvelle ! L’administration fiscale a annoncé qu’elle accepterait finalement encore les anciens modèles d’attestation pour les activités qui se sont déroulées en 2022 (déclaration d’impôt 2023). Les parents pourront donc bénéficier de la réduction d’impôt peu importe l’attestation reçue.
Pour les activités qui ont lieu depuis le 1er janvier 2023 par contre, il reste important de vérifier que vous avez reçu le bon modèle d’attestation et que le parent indiqué comme « débiteur » sur cette attestation a bien les enfants fiscalement à charge.
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