Loisirs et culture

De page en page, ces mères veillent

C’est la fête des mères ce dimanche 8 mai. Nous avons donc sélectionné trois albums avec le mot mère ou maman dans le titre. Des albums atypiques, ce qui les rend d’autant plus intéressants.

► Capitaine maman

Sous-titré « et le glaçon surprise », cet album Capitaine maman fait suite à un premier tome, prix Versele 2019, autour du même personnage. À savoir une jeune mère entrepreneuse, exploratrice du grand Nord, à la tête d’une expédition scientifique en archéologie sous-marine partie à la recherche de l'épave du premier navire polaire, disparu il y a 150 ans. Tout en s’occupant de ses trois garnements ! Une maman bien d’aujourd’hui comme on en rencontre de plus en plus et dont on se réjouit à chaque fois d’en découvrir une représentante en littérature jeunesse. Le fait que l’auteure a choisi de donner les traits d’une chatte à son personnage, ainsi qu’à son équipage, ne change rien à l’affaire. Nous sommes impressionnés par toutes les compétences techniques qu’elle déploie lorsqu’elle analyse un glaçon trouvé par hasard dans lequel se trouve un squelette. Une fois la gangue de glace décongelée, apparaît un chiot géant bien vivant ! Après avoir commencé comme une aventure scientifique, l’album se poursuit en une joyeuse fantasmagorie. Car d’autres surprises attendent Capitaine maman et sa marmaille. On imagine le plaisir pris par Magali Arnal lorsqu’elle a concocté cette histoire qu’elle déploie sur de grandes pages carrées qui mettent en valeurs les paysages de la banquise ainsi que le navire océanique de cette expédition hors du commun.
Capitaine maman, de Magali Arnal (L’école des loisirs). Dès 3 ans.

► Ma mère est une forêt

Malgré le titre, pas de mère à proprement parler dans cet album qui plane dans une atmosphère entre mystère, poésie et onirisme. On ne sait d’ailleurs pas qui, en « je » et au féminin, parle de sa mère. Les pages s’ouvrent à chaque fois sur une scène forestière avec une succession d’animaux et leurs petits (merle, mulot, écureuil, renard, ours), au rythme des jours, des saisons et du temps qui passe. Les illustrations sont une ode à la vie qui se déploie et à ses cycles. Une ode également à la nature et à tous ceux qui la peuplent. Jusqu’aux deux dernières pages qui nous incitent à relire l’album sous un tout autre jour puisqu’elles invitent chaque enfant lecteur à prendre son envol pour grandir. Un livre d’une incroyable douceur de vivre.
Ma mère est une forêt, de Gwendoline Raisson et Ilheim Abdel-Jelil (Pastel). Dès 4 ans.

► Le Petit Cafard de Maman

Il fallait oser aborder le thème et ils l’ont fait. Avec intelligence, pudeur et une délicate touche d’humour portée notamment par les dessins tout en rondeurs, John Lavoignat et Sophie Jackson nous parlent de la dépression parentale. Ils le font via le point de vue d’un gamin à qui son père a expliqué que la maman a besoin de calme et de repos à cause d’un petit cafard.
Jouant sur le double sens du mot cafard, l’histoire prend un tour inattendu. Le gamin décide d’apporter son aide en tentant de chasser l’horrible insecte tout noir ! Il cherche notamment du soutien auprès de proches : sa sœur, son maître d’école, un oncle, un voisin. L’auteur trouve ainsi une manière de rendre compte de l’incompréhension de l’enfant, de son sentiment d’impuissance, de ses peurs, mais aussi de sa volonté d’être utile sans que la situation ne soit trop écrasante pour lui.
Le Petit Cafard de Maman, de John Lavoignat et Sophie Jackson (L’étagère du bas). Dès 7 ans.

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