Vie pratique
Et si on musclait la prévention aussi à la maison ?
Visite guidée des dangers, assortis de leurs conseils prévention. Parce que chez vous, il n’y a que vous qui puissiez agir.
Dehors, vous êtes au taquet. Passage pour piétons, plaine de jeux, abords de l’école, rien n’échappe à votre attention. À la maison en revanche, votre vigilance se met en mode off, bernée par l’impression de sécurité. Erreur. Les accidents domestiques sont courants. Ils représentent même la première cause de décès chez les enfants de 0 à 5 ans. Les dangers sont pourtant connus : chute, suffocation, brûlure, intoxication, noyade, coup de chaleur, morsure.
AU-DELÀ DE L'HABITATION
Prendre le temps et éduquer les enfants aux dangers
Stéphane Thiry, représentant des zones de secours wallonnes : « Les gens ne prennent plus le temps d’aller jusqu’au bout de leur démarche ou de prendre le temps tout simplement. Par exemple, un parent qui veut changer la pile bouton d’un jeu, fait autre chose en même temps et laisse finalement trainer le boîtier avec la petite vis ou la pile. Cette course contre la montre effrénée est source d’accidents. Prendre le temps, c’est aussi entretenir et contrôler ce que l’on a mis en place.
Autre point d’attention : l’éducation aux risques et dangers. De la même manière qu’on éveille les enfants à la lecture, à la nature, on devrait aussi éduquer les enfants aux dangers pour qu’ils s’en imprègnent et que ça fasse partie du quotidien des familles ».
COMMENT FAIRE PASSER DES MESSAGES EFFICACEMENT À L'ENFANT ?
Mireille Pauluis, psychologue : « Un peu comme un scientifique, l’enfant teste et cherche la vérité. Lorsque le parent dit non, il comprend et fait confiance à cet interdit protecteur. Ce sont les enfants qui donnent l’autorité aux parents. Au moment où l’enfant fait quelque chose de dangereux, il faut un non catégorique. Quand l’émotion est passée, on peut alors donner des explications plus sereinement. La prévention se fait d’abord sur le mode du conditionnement sur base de oui-non : ‘Les couteaux, c’est non’. Vers 4-5 ans, l’enfant est capable de comprendre des éléments d’explication.
Ce qui est important c’est de rester dans l’informatif : ‘Une plaque rouge, c’est chaud, on reste loin’ et ne pas coincer l’enfant dans une peur au risque de lui couper les ailes. La peur protège, si j’ai peur, je vais regarder à gauche et à droite avant de traverser. Mais si la peur me paralyse, je ne vais jamais traverser ».
EN SAVOIR +
- Un logement sûr pour nos enfants, une brochure de l'ONE
- Le poster du Centre antipoisons
- Les fiches pratiques de la Fondation Laly
