Vie pratique

Été 1967 : Le tourisme dans tous ses états

Camping en 1967

L'archive du Ligueur

En 1967, le tourisme est à la fête. C’est qu’il célèbre son « année internationale » en cette fin des sixties. Colloques, articles, rencontres, débat d’idées… Les loisirs en mode évasion sont examinés sous toutes les coutures, y compris dans le Ligueur. Plusieurs articles traitent du sujet dont une grande partie sont rassemblés sous le titre Pour des vacances plus humaines.

Le Ligueur se plonge, ainsi, dans les grandes lignes du plan belge touristique pour en retirer la lutte contre la pollution des eaux, la création de nouvelles réserves naturelles, la promotion du tourisme culturel et sportif… Le futur roi Albert II est aussi appelé à la rescousse. Celui qui est alors prince déclare : « Je souhaite de tout cœur que soit plus grand chaque année le nombre d’hommes et de femmes qui puissent consacrer leurs loisirs à cette véritable école d’humanité que constitue un tourisme bien compris ».
Dans le courant du mois d’août, cette petite phrase royale résonne encore. Georgette Noguet écrit : « En réalité, le tourisme n’est-il pas l’élément actuel le plus puissant pour lutter contre les préjugés raciaux et nationaux, contre les barrières qui nous séparent de certains peuples parce que nous avons la tête remplie d’une propagande qui ne vise qu’à nous abuser ? ». La journaliste incite à aller à la rencontre de l’autre et de sa culture.

Sacré bifteck !

Et Georgette Noguet de railler les Belges qui, à l’étranger, lors du repas, restent calés dans leur habitude. Comme cette famille dont elle relate l’étrange manie. « Partout, ils sont à la recherche d’un bifteck-frites et toujours déçus, car il va de soi que le bifteck-frites bourguignon, espagnol, niçois, napolitain ou bavarois ne vaudra jamais le bifteck-frites de la maison ».
Au fil de ces Ligueur estivaux de 1967, un articulet attire aussi notre humeur vacancière. Intitulé « Les vacances idéales pour les familles : le camping », il vante tous les bienfaits des vacances nomades. Une fois les préjugés tombés, le camping ne serait que joie et bonheur. C’est là qu’on découvre qu’en 1967, la Ligue des familles avait développé un « Club Familial de Camping » où les parents s’échangeaient leurs bons tuyaux. Au point de faire des adeptes convaincus. Pour preuve ce témoignage enflammé : « Grâce au club, nous avons appris à aimer le camping, nos enfants sont heureux ! ».  Et le Club d’en rajouter une couche, les familles de ce groupe auraient un point commun, « la joie de vivre ». Cela donne envie non ?