Santé et bien-être

L’Office de la naissance et de l’enfance a récemment dénoncé l’abus de frénectomie, cette pratique qui consiste à couper les freins de langue chez les nourrissons. Le communiqué de l’institution a vivement fait réagir le monde professionnel, mais aussi les parents interpellés sur le sujet.
Le frein de langue... Si on nous avait dit que ce sujet ferait couler autant d’encre, nous n’y aurions pas cru. Et pourtant, à peine l’appel à témoignages lancé sur notre page Facebook, les commentaires pleuvent. Sur les réseaux sociaux, par email et par téléphone, plus de 150 parents partagent leur expérience. Du côté des professionnel·les, les interpellations et les réactions face au communiqué de presse tombent également en rafales.
De quoi parle ce communiqué de presse pour faire autant réagir ? Publié fin mars, il est titré par l’Office de la naissance et de l’enfance (ONE) : Freiner l’abus des sections de freins de langue ! Par ce biais, l’organisme de référence de la Fédération Wallonie-Bruxelles entend dénoncer l’abus de cette pratique présentée trop souvent comme une solution miracle aux différents maux des nouveau-nés.
« En tant que pédiatres, nous sommes interpellés par nos confrères et consoeurs ou des généralistes qui s’interrogent sur cette pratique de plus en plus fréquente, explique Philippe Lannoo, pédiatre et conseiller à l’ONE. Cette augmentation fulgurante pose question. »
« Depuis quelques années, on assiste à une augmentation exponentielle du nombre de frénectomies. En 2020, l’Inami a recensé le double de frénectomies réalisées chez les enfants de moins de 2 ans par rapport aux chiffres de 2019 », précise l’ONE.