Développement de l'enfant

Des tensions dans le cartable
Il couine !
En ce qui concerne mon fils, les moments de tensions sont liés à des grandes fatigues, dont une très importante : le retour de l’école. Là, il a un besoin énorme de se défouler, sans doute parce qu’il a dû se contenir toute la journée en classe. À la maison, c’est parfois… (elle hésite) un peu difficile, disons ! Pourtant, nous vivons dans un grand espace et nous ne sommes pas entassés dans un petit appartement. Mais il a besoin de se défouler à sa manière. Il râle. Il couine, même…
Catherine, deux enfants, 5 et 10 ans
On a tout essayé
Roooh, je suis tellement rassurée de voir que ça arrive chez d’autres ! Chez moi, c’est systématique. Les deux pètent à fond les plombs. À un point tel que je me remets vraiment en question. On a essayé plein de choses avec leur père, mais à chaque fois, c’est crise, vociférations, etc. On est tous à cran. J’essaie d’aller les chercher plus tôt, d’aller les chercher plus tard. J’essaie de ne pas rentrer directement, de ne pas leur faire regarder de dessin animé, de les foutre au bain, de les faire se dépenser, de les reposer… Vraiment tout ! Et à chaque fois, ça finit de façon hystérique.
Mikaela, maman de deux petits garçons de 5 et 7 ans
Le sas de décompression
Je suis indépendante, je travaille à la maison. Et comme Catherine, les tensions chez nous arrivent au moment où mon fils rentre de l’école. Lui, ça l’embête de rentrer directement. Et moi, j’exige le calme. Il faut à la fois que j’avance dans mon boulot et que je garde un œil sur ce qu’il fait, la façon dont il avance sur ses devoirs, dont il colle à l’ordi, sur les discussions qu’il a au téléphone avec ses copains. On se hurle dessus, des fois. Et puis, comme si de rien n’était, on soupe ensemble, tranquillement, on se raconte nos journées, on se marre. C’est génial. Je pense qu’on a besoin de ce sas de décompression pour passer une fin de journée plus calme.
Marianne, maman d’un ado de 13 ans
« Quoi ? Au café ? »
Je déteste quand ils me parlent mal. D’un ton irrespectueux. Pour le reste, j’ai un cap. Et j’insiste pour qu’ils le suivent. Il ne suffit pas de les regarder grandir. Par exemple, mon deuxième ne veut pas rentrer directement de l’école à la maison. Il argumente, trouve des petites astuces. Pourtant, c’est clair et net, il doit rentrer direct. C’est comme ça. Je n’aime pas que l’on vienne remettre en question mon autorité (Le téléphone sonne, et c’est justement le fils en question). Quoi ? Au café ? Mais non, on ne se voit pas du week-end si tu restes avec tes copains… Comment ça, ce n’est pas grave ?
Virginie, quatre enfants plus deux beaux-fils de 6 à 18 ans