Loisirs et culture

La vie d’Ezra : « L’Autistan » sur grand écran

CINÉMA

Dans les salles, ce mercredi, La vie d’Ezra traite de l’amour inconditionnel d’un père pour son fils autiste.  

Commençons par le pitch : récemment divorcé, Max Brandel (Bobby Cannavale) est retourné vivre chez son père (Robert De Niro). Alors qu’il tente de percer dans le stand up, il doit, en parallèle, gérer sa tristesse et l’éducation de son fils Ezra, 9 ans, porteur du syndrome d’Asperger. Situation d’autant plus complexe qu’il ne partage pas le point de vue de son ex quant aux décisions à prendre pour le bien-être d’Ezra. Quand les autorités décident d’imposer un traitement médicamenteux et le changement dans une école adaptée, Max kidnappe son fils pour l’emmener dans le Michigan, terre de son enfance.
Certes, vous l’aurez compris, ça ressemble furieusement à un traitement de film à l’américaine, avec du mélo, des bons sentiments et une happy ending. Il n’empêche que ce film réalisé par Tony Goldwyn nous a particulièrement ému. D’abord parce que le récit évite le piège du manichéisme : pas de bons contre des méchants, tous essayent de faire du mieux qu’ils peuvent avec ce qu’ils (s)ont. C’est un film qui traite avant tout de l’amour filial, des relations père-fils et de parentalité face à l’adversité.
Ensuite par la justesse du jeu des acteurs et notamment par la performance du jeune William A. Fitzgerald, lui-même neuroatypique, qui interprète à merveille le rôle d’Ezra.

Et enfin, parce que ce film permet de mieux comprendre la réalité des parents élevant un enfant avec un trouble autistique (même si le cas d’Ezra est assez ‘soft’ sur le spectre), les qualités de ces enfants (« Dire la vérité, c’est ton super pouvoir »), et nous livre en filigrane la manière dont on pourrait penser l’inclusion. Ceci grâce à la véracité des scènes, inspirées de la vie du scénariste, Tony Spiridakis, dont le fils a été diagnostiqué à 4 ans. Ce dernier reconnait que suite à ce diagnostic, c’est lui qui a dû être éduqué à ce qu’était l’autisme…
Plus les films traiteront de l’autisme avec cette bienveillance, plus nous développerons notre empathie à cet égard. Le prochain à venir, En tongs au pied de l’Himalaya de John Waw (prévu en novembre), traitera cette fois-ci du point de vue d’une maman. 

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