Société

« Le plus difficile pour le déficient visuel, c’est apprendre à nommer ses besoins »

Amandine* est atteinte d’une maladie oculaire. Ce qui ne l’empêche pas de fréquenter l’enseignement ordinaire, notamment grâce à l’accompagnement d’associations. Pour que l’intégration soit complète, rien de tel qu’un jeu de rôles pour mettre aussi la classe dans le coup.

« Est-ce qu’une personne aveugle est tout le temps dans le noir ? », « Comment fait-elle pour traverser ? ». Les questions fusent en ce mardi après-midi d’octobre au Sacré-Cœur de Jette. Dans une salle du sous-sol, des élèves de 1re secondaire assistent à une séance de sensibilisation à la déficience visuelle. Pour amener progressivement du contenu, rien de tel que de partir des questions des élèves. C’est l’approche choisie par Sophie et Céline, animatrices à Eqla, une asbl qui agit pour l’inclusion des personnes aveugles et malvoyantes.
Après les enfants, c’est à Céline d’interroger. « Les personnes qui portent des lunettes sont-elles malvoyantes ? ». La question fait débat. Les élèves concerné·e·s sont mis·e·s à contribution. L’animatrice les guide : « Vos verres correctifs vous permettent-ils de voir correctement ? ». Oui, répondent-ils en cœur. « Et toi, Amandine, poursuit Céline, est-ce qu’on peut dire que tu es malvoyante ? ». La jeune fille acquiesce timidement. C’est la première fois que le lien est fait explicitement entre l’animation et elle.

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