Vie pratique

La boule de cristal virtuelle de nos différents experts oscille entre projections alarmistes et perspectives enthousiasmantes. Le web de demain sera-t-il encore plus sous-contrôle, à la solde des grands groupes ou va-t-il faire la part belle aux citoyen·nes et émanciper nos enfants ?
Là où certainꞏes devisent sur une surveillance accrue de nos mails, de nos messages et nos conversations ; d’une collecte des données qui ira grandissant dans les prochaines années ; de gouvernements, de grandes entreprises qui, sous couvert de sécurité et de lutte anti-terroriste, restreignent les espaces de liberté, d’autres rappellent les combats gagnés. On retrouve parmi eux Yvan Huque, partisan d’une identité citoyenne virtuelle.
« Je ne trouve pas normal que nos enfants aient à dévoiler qui ils sont, où ils habitent, à chaque fois qu’ils se connectent à un espace. On donne le contrôle, l’accès à des informations parfois confidentielles à des grandes entreprises peu scrupuleuses, soumises à d’autres législations que les nôtres, ça ne devrait pas être légal. L’Europe a un vrai rôle à jouer. L’e-identité (ndlr, l’identité numérique) devrait être protégée et contrôlée par un organisme public. Il existe de belles avancées concrètes qui s’en approchent. Je pense au règlement général sur la protection des données (RGPD), par exemple qui montre qu’on peut protéger les intérêts citoyens. »
Mais alors, demain, un web plus citoyen - et pourquoi pas plus éthique, plus écolo, véritable outil d’émancipation pour nos enfants - , on y croit ?