Société

Face à un enfant qui porte des traces de bleus de manière répétitive, on ne peut s’empêcher de s’interroger et d’imaginer que, peut-être, cet enfant est maltraité par ses parents ou d’autres proches ? Que faut-il faire face à ces questions? A qui s’adresser pour aider le petit ou la petite ? Ne fait-on pas pis que mieux en intervenant ?
Elle est peut-être la copine de votre enfant ou votre élève si vous êtes enseignant. Elle porte des bleus régulièrement, trop régulièrement. Tantôt elle dit qu’elle est tombée dans l’escalier, tantôt elle tente de cacher l’ecchymose…
La maltraitance peut être physique, psychologique, sexuelle. Elle existe encore en cas de négligence importante et de longue durée. Christine Monville, coordinatrice de l'équipe SOS-Enfants implantée à la clinique de l’Espérance de Montegnée, rappelle qu’on la rencontre dans tous les milieux sociaux, même si elle prend différentes formes. Elle est sans doute plus visible, parce que souvent physique, en milieu moins favorisé. Davantage psychologique en milieu favorisé, elle s’avère plus difficile à diagnostiquer alors que son impact est peut-être bien plus grave.
Pour la Fédération Wallonie-Bruxelles, la loi est claire : « Tout citoyen est tenu de signaler un cas de maltraitance supposée à toute personne compétente pour traiter la situation ». Signaler n’équivaut donc pas à dénoncer, mais à alerter ceux qui peuvent protéger un enfant en danger. Signaler, c’est prendre ses responsabilités.
Parmi les personnes compétentes, quatorze équipes SOS-Enfants composées de psychologues, médecins, assistants sociaux et juristes sont chargées de poser un diagnostic et de lancer un suivi.