Santé et bien-être

Marie* souffre d’un trouble mental. Sa maladie a des répercussions sur le quotidien de sa famille. L’occasion d’aborder un sujet encore fort tabou bien qui de nombreuses tribus. En Belgique, plus d’une personne sur dix est concernée par une maladie mentale.
« C’est moi, le problème, annonce d’entrée de jeu Marie*. Je suis borderline ». À côté d’elle, Didier*, son mari, et Florence*, leur fille. Tous trois sont assis en rang d’oignons dans le canapé familial du salon. Pour la rencontre, la famille a dérogé à sa règle habituelle des places attribuées.
Mais tous les repères de Marie ne sont pas bousculés pour autant. « Il ne faut pas trop changer mes habitudes. S’il y a trop de choses sur la table, par exemple, ça devient compliqué pour moi ». En témoignent les trois télécommandes alignées dans le coin inférieur droit de la table basse et, au centre, des éléphants miniatures tournés dans la même direction.
Entre la table basse et le canapé, trois petites tables. Une verte pour Florence, une bleue pour Didier et une brune pour Marie. Autre repère visible, la bouteille d’eau au pied de la table. Un essentiel pour lutter contre l’assèchement de la bouche causé par l’antipsychotique que Marie prend quotidiennement.