Santé et bien-être

Le taux d'ensoleillement est parfois très bas en Belgique. Conséquences ? Coup de mou, déprime saisonnière et... carence en vitamine D. Attardons-nous sur cette dernière dont nos enfants manquent tous, avec Marie-José Mozin, présidente honoraire du Club européen des diététiciens de l’enfance qui nous apporte ses lumières.
Quel est le rôle de la vitamine D ?
Marie-José Mozin : « Cette vitamine est essentielle à l’absorption et à la fixation du calcium dans les os. On peut dire qu’elle est le maçon de notre squelette. Consommer beaucoup de calcium n’est pas efficace si l’on manque de vitamine D. Par ailleurs, de récentes études montrent que son rôle ne se limite pas à cela. Elle aurait également un impact - démontré par une diminution de la fréquence des chutes chez les personnes âgées - sur l’efficacité des muscles et elle réduirait les risques de diabète de type 2 chez les personnes en surpoids. »
L’exposition régulière au soleil peut-elle suffire à combler les besoins ?
M.-J. M. : « Oui, si vous vivez dans un pays très ensoleillé. Mais dans nos contrées, c’est difficile. Nous vivons dans un pays où l’ensoleillement est très faible. Dès lors, il est presque impossible d’obtenir naturellement la dose de vitamine D optimale. Ce phénomène est encore renforcé par le fait que, de nos jours, les enfants sont souvent en pantalon long même l’été, alors qu’autrefois ils couraient plus souvent en culottes courtes ou en jupe. La surface de peau exposée au soleil a donc fortement diminué. Enfin, nous protégeons beaucoup plus les enfants du soleil qu’avant. Bien sûr, c’est nécessaire pour les protéger des cancers de la peau et il faut continuer dans cette voie, mais cela implique de trouver d’autres sources de vitamine D. »