Parent joueur… RETORS

DÈS 6 ANS

Le deckbuilding, ça vous parle ? Littéralement, « construction de paquet ». Pour le dire vite, il s’agit d’un jeu de cartes à la mécanique d’un jeu de société. Le principe repose sur l’idée de constituer son paquet au fur et à mesure des parties. Super Miaou initie donc vos enfants à ce type de jeu. Le but est très simple : assembler le meilleur paquet pour attirer et s’attribuer les services de notre super félin.

CE QU’EN PENSENT LES PARENTS
Charline et Thomas ont disputé plusieurs parties autour de ce Super Miaou avec leurs enfants de 4 et 7 ans. La fratrie a gagné à chaque fois. « Les règles sont assez simples et faciles à expliquer aux enfants qui prennent le jeu en main immédiatement. Typiquement le genre de jeu qu’on prend en vacances. Il fait travailler la stratégie, montre qu’il y a différentes possibilités. C’est adapté à tout âge et on ne s’ennuie pas en tant que parent ». Vous et ce jeu, vous semblez félin pour l’autre.

DÈS 7 ANS

Tiens, tiens, tiens, quelles cartes les joueurs et joueuses adverses ont en main ? Et sur la table ? Vous avez décelé trois cartes identiques, c’est gagné. Ainsi se déroule ce jeu avec son graphisme de la muerta au service d’une mécanique qui va ravir le cœur de tous les amateurs et toutes les amatrices de mourre à trois. Oui. Comme dans la chanson Trois petits chats et ses enchaînements quasi sans fin.

CE QU’EN PENSENT LES PARENTS
Trio fait partie de ces jeux qui ont mélangé les tables de parents et d’enfants. Il semble avoir ce pouvoir-là. Là encore, les règles s’expliquent vite, les différentes stratégies s’adoptent rapidement. L’univers du jeu accapare les enfants. Un bémol est revenu assez souvent, comme nous le souffle Grégoire, papa de deux enfants de 6 et 8 ans : « Peut-être qu’il convient plus à des gamin·es de 8 ou 9 ans qu’à des petit·es de 7 ans et moins ». C’est encore une fois une question d’habitudes de jeu. On a vu des enfants de 43 ans pour qui il n’est pas du tout adapté…

DÈS 8 ANS

Attention, grand jeu. On le sentait bien ce Pyramido, nous n’avons pas été déçus. Ici, vous placez des tuiles dans le but d'édifier votre propre pyramide et, par ce biais, marquer plein de points. Seulement, les autres joueurs et joueuses ne le voient pas de cet œil-là.

CE QU’EN PENSENT LES PARENTS
Nous avons assisté à la longue partie de Pauline, de sa fille de 14 ans qui est certainement l’ado la plus curieuse de jeux que nous ayons eu l’occasion de croiser. Et de son petit frère de 10 ans qui n’est pas en reste. C’est leur maman qui a inspiré le titre de cette page, souffrant de la roublardise de ses rejetons, elle n’a pas arrêté de répéter pendant la partie que « [ses] enfants sont d’affreux retors ». Ce jeu le permet par sa simplicité, sa logique et sa mécanique d’apparence basique qui se dévoile au fur et à mesure de la partie. « Une sorte de Patchwork avec des règles plus simples », nous a dit le clan de Pauline qui fait de Pyramido le pharaon de cette sélection.

DÈS 8 ANS

Celui-ci, on prend le pari que vous y jouerez même quand les enfants seront couchés. Ce jeu d’attaque aux allures de Citadelles repose sur une grosse part de bluff et de prise de risques. Deux choses très importantes à inculquer aux enfants, pas vrai ?

CE QU’EN PENSENT LES PARENTS
Plusieurs familles l’ont testé. Pas facile de prime abord, mais ça vaut le coup de s’y accrocher. On retrouve Aline, maman de deux enfants de 6 et 9 ans, qui nous explique qu’il est intéressant parce qu’il implique beaucoup les enfants. « Chaque coup, c’est un vrai investissement. C’est le genre de jeu qui permet d’acquérir pas mal de confiance en soi à mon avis. En plus, il apporte de vraies notions géographiques. Gros coup de cœur ». Des cœurs, il va en conquérir, ce jeu.

DÈS 7 ANS

Notre référence suisse creuse le sillon des petits jeux de cartes qui permettent de grandes parties. Encore un jeu qui tient dans la poche et se déploie sur une table entière. Ici, l’hiver approche et vous allez aider les animaux de la forêt à faire des réserves pour hiberner.

CE QU’EN PENSENT LES PARENTS
Céline y a joué et rejoué. Comme souvent avec cette gamme Helvetiq, il faut une ou deux parties de rodage pour bien saisir tout le potentiel. « Les enfants et moi allons y rejouer, les cartes sont attractives, colorées. Il y a plusieurs étapes dans une même partie, c’est ce qui est compliqué au début ». On retrouve Soufiane qui a fait « une bonne dizaine de parties. Au début, je me suis dit que ça avait l’air un rien gnangnan, puis j’ai trouvé ça novateur. La mécanique de pioche est folle. En plus, ça rend zen. On y joue avant de mettre les enfants au lit ». Allez, une partie et on hiberne.

DÈS 10 ANS

Autour de ce jeu aussi, il s’est passé de belles choses. Derrière une esthétique très poétique, une mécanique coopérative ou solo qui se fait en plusieurs étapes et fait appel tant à la déduction qu’à l’association d’idées.

CE QU’EN PENSENT LES PARENTS
Aline y joue avec ses enfants de 6 et 9 ans. Ils résolvent les énigmes, font le rapprochement entre SmartGames et Tetris. La maman apprécie l’aspect mignon et le côté autonome dans le jeu. Son fils nous dit qu’il est entre « bien et super ». Là-dessus, Hélène, pas loin, veut l’essayer. Elle en parle non sans émotion. « Il est super poétique. Et déformation oblige, je pense que c’est un excellent outil pour les cours de français langue étrangère (FLE), parce qu’il oblige à plein de constructions de phrases. C’est un super jeu de collectivité ». Un géant, ce Nimbus.

VU AU SPIEL

Y a-t-il plus retors que ces satanés casse-tête ? Sans doute pas. Et ils le sont encore plus quand, à la difficulté de faire fonctionner ses pauvres méninges, vient s’ajouter la beauté du design. Cette combinaison parfaite qui va rendre fous et folles petit·es et grand·es est à aller chercher du côté de chez Recent Toys et de sa Meffert’s Collection, du nom du créateur de génie qu’est Uwe Meffert, tortionnaire de cerveaux depuis 1970. 

Rochefort, début des vacances d’automne. Un vendredi soir pluvieux. Dernière session de tables de jeux de la sélection 2023. Il est 22h. On peut enfin rentrer, la tête pleine de rencontres, pleine de jeux. Sur la station de radio Klara, une rétrospective de l’excellent jazzman Donald Byrd et ses meilleurs morceaux Elijah, Beast of Burden, Cristo Redentor. Parfait pour clore cette journée. Parfait comme BO pour jouer aussi. Tiens, qu’écoutent nos familles jouettes quand elles font une partie ? Et si vous nous aidiez à constituer une playlist de musiques pour accompagner tous les titres qui agrémentent ces pages ? Envoyez-nous vos morceaux à redaction@leligueur.be pour qu’on mixe ensemble une grande playlist collaborative.