Développement de l'enfant

15 idées pour vous faciliter la vie… et celle de votre enfant de 9 mois

1. Votre bébé saisit les liens de cause à effet

Ceux-ci sont observables dans plein de situations. Ainsi, si votre petit pleure ou émet des « ma ma » ou des « pa pa », vous allez, plus ou moins précipitamment, interrompre votre occupation et vous préoccuper de ce dont il a besoin. Et lorsqu’il jette un objet par terre, vous allez, plus ou moins patiemment, le ramasser et le lui redonner… ou pas. De même, avec ses jouets de type pop-up, il expérimente le principe action-réaction : pousser sur un bouton et faire apparaître un personnage. Une fois, mille fois.

2. Loin de vous, votre bébé semble perdu ?

Il pleure d’un coup dans les bras de son grand-père qu’il ne voit que par intermittence. Le voilà qui hurle quand sa tantine, qui lui est peu familière, l’éloigne trop de vous. Déception : vous auriez tant voulu qu’il soit cool et jovial avec vos proches… très peu proches pour lui. C’est comme ça ! Il est en plein dans la phase de son développement caractérisée par la peur des inconnus et l’angoisse des 8 mois. Si ce stade vous déboussole, retournez lire les pages qui lui sont consacrées dans le précédent Ligueur et mon bébé.

3. Le doudou, objet intime numéro un !

Si votre bébé a un doudou (ce n’est pas obligé), cet objet, qui lui est personnel, intime, l’aide à mieux vivre la transition entre votre présence et votre absence, et, dès lors, à aller plus facilement vers le monde extérieur. C’est que le doudou est chargé de sensations rassurantes (odeurs…) et qu’il contient un peu de vous, qui le sécurisez tant. Il l’accompagne lors des moments délicats de séparation : par exemple, lorsque vous le laissez à la crèche ou que vous le mettez au lit pour la nuit.

4. Observer, imiter, communiquer

Comptines accompagnées de jeux de mains, mouvements des mains pour dire bonjour, au revoir ou bravo… Votre bébé s’attache à vos expressions de visage, à vos mimiques, à votre gestuelle. Il vous observe. Il vous imite. Avant de produire de plus en plus de sons, de les explorer, de jouer avec eux, il a du plaisir à communiquer avec vous par les gestes. Plaisir partagé.

5. À 9 mois, les bébés ne restent pas en place !

Certains bébés sont plus moteurs, d’autres, plus observateurs. Certains sont spécialement casse-cou. Mais point commun à tous les bébés de 9 mois : ils bougent, ils se déplacent. Bien sûr, là aussi, il y a des variations entre enfants : si certains se déplacent déjà très bien, très vite, d’autres commencent à peine à bouger.
Conséquence logique : à 9 mois, les bébés deviennent plus autonomes. Arrêtons, dès lors, de vouloir les occuper à tout prix. Notre présence attentive, un environnement adéquat… et laissons-les faire leur vie !
Autre effet : le parc devient trop petit pour qu’ils puissent développer leurs compétences motrices au mieux et explorer à leur guise. Il permet juste de les garder un court moment dans un espace sécurisé.

6. Être pieds nus, c’est le pied !

Il est intéressant de laisser votre petit les pieds nus. Pour qu’il sente bien ses appuis au sol, pour qu’il continue à attraper ses pieds avec ses mains, pour qu’il explore bien son environnement avec ses orteils.

7. Une petite pince, avec le pouce et l’index

Prendre est, depuis un certain temps déjà, une activité prioritaire pour votre bébé. S’il est habitué à empoigner les objets à pleine paume, il commence aussi à saisir – plus ou moins délicatement – de petits objets entre son pouce et son index. La pince pouce-index entre en action. Pour ramasser des miettes qui jonchent le sol, par exemple ! Donnez-lui des petits morceaux de pain ou de fruit mou (style banane) : il prendra beaucoup de plaisir à les attraper avec ses deux doigts pour les manger.

8. Votre bébé ne se met pas assis tout seul ?

Beaucoup d’enfants ne se mettent pas assis tout seuls à 9 mois. Si c’est le cas de votre bébé, pas de panique ! À partir du moment où il bouge, élargit la gamme de ses expériences motrices et tient son dos droit quand il est sur vos genoux, vous ne devez pas vous inquiéter outre mesure. S’il se met assis seul, il est important qu’il soit aussi capable de quitter cette position et de revenir par lui-même à d’autres postures au sol.

9. Votre bébé pointe du doigt ?

Ce geste, il le fait déjà ou il le fera bientôt. Que signifie-t-il ? En pointant du doigt, votre bébé entre en communication avec vous. Vous êtes dans un « triangle de relation » : il y a lui, vous et la chose montrée. Il attire votre attention sur ce qui l’intéresse et vous demande de réagir par rapport à cela. C’est comme s’il vous disait : « Je vois ce que je souhaite et te le montre, et je te regarde pour voir si tu regardes ce que je souhaite et te montre. » Le voilà en plein dans le pré-langage.

10. Les jouets de prédilection à 9 mois ?

Notamment, ceux qui invitent le bébé à bouger, comme le gros camion en plastique ou les balles qui roulent… pas trop vite. Mais aussi les jouets pop-up qui exploitent le principe action-réaction – on actionne un bouton, un personnage surgit. Ainsi que les objets à manipuler avec les doigts, tels les petits pots ou les anneaux empilables.

11. Non au trotteur !

Il n’a absolument pas sa place dans le développement de votre enfant. Et le fait qu’il se vend dans les magasins ne change rien à l’affaire.

12. Mieux vaut prévenir…

Puisque votre petit devient un grand vadrouilleur, il importe que l’espace dans lequel il évolue ne présente pas de danger pour lui. Veillez, dès lors, à sécuriser son environnement. Ni trop, ni trop peu. À votre mesure, selon votre choix. Pensez cache-prises, mousses de protection, protège-coins de table, barrières de sécurité (devant les escaliers), cale-portes… Tout en sachant que votre bébé va forcément se trouver dans d’autres lieux moins sécurisés. D’où le souci de certains parents d’apprendre d’abord à leur petit qu’on ne met pas les doigts dans une prise de courant, « parce que toutes les prises qu’il croisera sur son chemin ne seront pas équipées d’un cache-prise » !
Par ailleurs, continuez à redoubler d’attention quand votre bébé est couché sur la table à langer. Et vérifiez qu’il est bien attaché dans sa chaise haute ou sa poussette.
Vous pouvez aborder cette question de la sécurité à la consultation de l’ONE. Celui-ci a réalisé plusieurs publications sur le thème, dont Un logement sûr pour nos enfants, téléchargeable sur www.one.be. Infos également sur www.educasante.org, www.centreantipoisons.be et www.brulures.be

13. Pour adoucir la douleur liée à une poussée dentaire

Un peu de fièvre ou de diarrhée et une humeur bougonne peuvent accompagner une poussée dentaire. Mais ce n’est pas forcé. Si votre bébé a mal à cause de dents qui percent, donnez-lui un anneau de dentition, massez-lui doucement les gencives avec un doigt propre ou utilisez du gel antidouleur. Si besoin, n’hésitez pas à en parler à votre médecin.

14. Votre bébé est attiré par vos tartines ?

Proposez-lui une toute petite tartine avec un peu de beurre et de confiture coupée en dés tout tendres qu’il s’amusera à prendre avec les mains et à porter à la bouche. Vous pouvez aussi lui donner de temps en temps un biscuit pour bébés qu’il mâchouillera avec délice. Cela aura pour effet de masser ses gencives, en cas de poussée dentaire, et de le familiariser avec la mastication. L’une ou l’autre proposition peut avoir sa préférence, selon qu’il a déjà des dents ou pas, qu’il est à l’aise avec les morceaux… De toute façon, restez près de lui et surveillez-le, pour intervenir s’il avale de travers ou qu’il engloutit un trop gros morceau.

15. 070 245 245 : le numéro d'urgence du Centre Antipoisons

Le Centre Antipoisons répond, sept jours sur sept, vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à toute demande d’information sur les intoxications. L’appel est gratuit. Parce que le risque zéro n’existe pas en la matière, ayez toujours à portée de main son numéro d’urgence : 070 245 245. En cas d’accident, rassemblez les données suivantes avant d’appeler : l’âge de l’enfant et son poids, le nom du produit à l’origine de l’intoxication (gardez l’emballage près de vous), une estimation de la quantité ingérée, les circonstances de l’accident, les symptômes observés. Le plus souvent, un traitement simple à domicile suffira. Quelques cas nécessiteront l’intervention d’un médecin, voire une hospitalisation. Infos : www.centreantipoisons.be.

Avec Catherine Ghion, infirmière, Bénédicte Guislain, kinésithérapeute pédiatrique, Marguerite Landsberg, pédiatre, et Reine Vander Linden, psychologue clinicienne

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