Crèche et école

Vos souvenirs d’enfance liés à l’extérieur VS la réalité de vos enfants

Quatre parents relatent un souvenir d’enfance lié à l’extérieur et le comparent avec ce que vivent leurs enfants aujourd’hui.

  • Fanny, 41 ans, maman de deux filles de 5 et 14 ans, Verviers

« Dans la rue, on était toute une bande. Il y avait Badr et Nadir, Antony, Larissa et Layla. On montait au cimetière pour courir dans les allées. Mon père sifflait quand je devais rentrer souper. C’était l’insouciance ! Pour nous et pour nos parents. »
► « Mes filles peuvent jouer dehors, dans le jardin, mais je fais toujours en sorte de les avoir à l’œil. Je n’oserais pas laisser la petite sans surveillance. »

  • Nathalie, 40 ans, maman de trois enfants de 4, 7 et 9 ans, Nivelles

« Il y avait un petit sentier privé qui reliait la chaussée et la cité à côté de chez mes parents. Avec ma sœur, on adorait y faire du vélo et entendre le bruit de nos dérapages sur le gravier. Si nos freins avaient lâché, je n’ose imaginer. Mais on ne pensait pas au risque et nos parents non plus. »
► « On a la chance de vivre dans une rue semi-piétonne. Quand je m’assieds sur les marches pour regarder mes enfants, j’ai l’impression qu’ils goûtent à ce bonheur de se réapproprier la rue en semi-liberté, sous ma surveillance. »

  • Damien, 37 ans, papa de trois enfants de 2, 5 et 8 ans, Evere

« Enfant, j’habitais un clos relié avec d’autres par un petit chemin de terre. On partait avec mes frères, c’était l’aventure. Je me souviens de branches amassées contre un arbre en guise de cabane. Le dehors, c’était aussi le jardin qui me paraissait immense avec la grande balançoire, les baies, les cloportes. Ces souvenirs ont quelque chose de poétique et de magique parce que nous étions dans le jeu libre. »
► « En ville, on est imprégné des risques et des dangers. Autour de la maison, j’apprends à mes enfants qu’il faut faire attention. C’est difficile de les laisser expérimenter quand on est responsable de leur sécurité. Ça n’empêche pas mon fils de déroger aux règles et de se cacher derrière une voiture. Il est dans son imaginaire et ça me réjouit, c’est tout le paradoxe. »

  • Belinda, 29 ans, maman de deux enfants de 20 mois et 4 ans, Angleur

« Petite, je vivais dans une rue en cul-de-sac à Anderlecht. On s’y retrouvait avec tous les enfants du voisinage, avec nos trottinettes, vélos, rollers, skateboards. On était dans le mouvement permanent. Pour moi, c’était le paradis. »
► « Cet été, notre rue a été convertie pendant deux semaines en ‘Rue aux enfants’, avec limitation de vitesse à 5 km/h pour les riverains. J’espérais que ça change la dynamique, mais les parents craignaient que les enfants ne se réapproprient ‘trop’ la rue et que ça ne les expose plus aux dangers une fois la circulation revenue à la normale. Les enfants ont encore la possibilité de jouer dehors, mais plutôt dans des espaces publics sécurisés ou des jardins privés. »

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