Société
La Ligue des familles et les syndicats s’allient pour réclamer un minimum de 25 jours de congés payés par an. Seuls 44% des parents ont droit à plus de 20 jours de congé par an. Les travailleurs et travailleuses à bas revenus subissent une double peine, ayant moins encore que les autres accès à des jours de congé supplémentaires.
En ce début de congés scolaires, la Ligue des familles appelle, avec la CSC, la FGTB, le MOC et Beweging.net, à faire passer le nombre minimum légal de jours de vacances annuelles de 20 à 25 jours.
Moins de la moitié des parents bénéficient de jours de congés payés supplémentaires
20 jours de congés par an, c’est donc le cadre légal minimal qui s’impose à touꞏtes les travailleurs et travailleuses. Mais rien n’empêche les employeurs et employeuses d’octroyer davantage de jours de congés.
En pratique, cela n’arrive pas souvent : selon le Baromètre 2022 de la Ligue des familles (sondage Ipsos), moins de la moitié des parents (44%) bénéficient de jours de congés annuels supplémentaires.
Les quatre semaines de congés payés ont été instaurées dans les années 70, depuis rien n’a bougé
Nos organisations déplorent que les travailleurs et travailleuses à bas revenus soient les plus mal lotiꞏes en matière de conciliation entre travail et vie de famille.
Selon le Baromètre 2022 de la Ligue des familles, à peine 28% des parents à bas revenus (moins de 1 500€ net/mois) ont droit à des jours de congés payés supplémentaires, quand c’est le cas de 60% des plus hauts revenus (plus de 3 000€ net/mois).
Les parents à bas revenus ont également moins accès au télétravail, aux congés enfant malades, aux congés parentaux.
Des parents à bout de souffle
Toujours selon notre Baromètre, 70% des parents nous disent qu’il est difficile de travailler à temps plein tout en ayant des enfants. Ce chiffre monte à 81% pour les parents d’enfants en bas âge (0-3 ans).
Les besoins en termes de conciliation vie privée – vie professionnelle des parents sont énormes alors que les dispositifs existants sont insuffisants.
Il suffit de penser à la faible rémunération des congés familiaux et leurs conditions d’accès trop strictes, à l’absence de congés enfants malades rémunérés et de dispositifs permettant de faire face aux urgences familiales.
Les parents sont donc obligés de rogner sur leurs 20 jours de congés annuels et se retrouvent donc rapidement sans aucun répit.
La Belgique à la traîne en Europe
La Belgique est, en outre, à la traîne en Europe : le nombre minimum de jours de congés est bien supérieur dans de nombreux pays. L’Espagne prévoit un minimum de 30 jours de congés, le Luxembourg 26, le Danemark, l’Autriche, la France et la Suède 25 jours, l’Allemagne et la Finlande 24. Seuls les Pays-Bas restent à 20 jours, comme la Belgique.
La Ligue des familles et les organisations syndicales veulent garantir à chaque travailleur, travailleuse au moins 25 jours de congés chaque année (en cas de travail à temps plein) – 5 jours de plus que le minimum légal actuel.
Il s’agit d’un minimum pour permettre à touꞏtes les travailleurs et travailleuses, et aux parents en particulier, de répondre à leurs besoins essentiels en matière d’équilibre entre travail et vie de famille. Mais il s’agit aussi de prévenir l’épuisement, les maladies, les burn-out parentaux et professionnels.
